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 On ne sait jamais ce qu'on peut trouver dans une ruelle sombre [Lucas]

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MessageSujet: On ne sait jamais ce qu'on peut trouver dans une ruelle sombre [Lucas]   On ne sait jamais ce qu'on peut trouver dans une ruelle sombre [Lucas] EmptyDim 30 Mar - 12:56


On ne sait jamais ce


qu'on peut trouver


dans une ruelle


sombre

Connor & Lucas

Je ne sais pas trop ce que je fais là à vrai dire. Enfin, si, mais je refuse de me l'avouer. En fait, le truc, c'est qu'en ce moment, tout va de travers pour moi. J'ai l'impression que ma chance tourne, et je me prends tout le mal que j'ai pu causer droit dans la face. Alors je tente de feindre un comportement normal, mais dès que je rentre chez moi, c'est la dépression. Je me suis remis à boire. Et ce soir, je vais me remettre à me droguer. Parce que j'en ai besoin. Au diable l'abstinence, la bonne santé, si ça se trouve demain je serais retrouvé mort dans un caniveau et un médecin légiste me découpera pour retirer la balle que j'aurais dans le crâne. Alors j'en ai plus rien à faire d'avoir l'air d'un clochard. Je fais ce que je veux, du moment que ça n'implique que moi. Et ce soir, c'est bien le cas.
J'ai donné rendez-vous à un dealer dans une ruelle sombre. Il est deux heures dix du matin environ. Je me les gèle, malgré mon manteau, et ce petit rat d'égout n'est toujours pas là. Pourtant je lui avais bien dit deux heures tapantes. Si j'avais pas de scrupule, il se prendrait une balle à peine arrivé devant moi pour un tel retard. Mais je ne suis pas comme ça. Moi je suis innocent. Le type qui a rien demandé. Et qui pourtant se retrouve malmené par tout le monde. C'est vrai d'un certain côté que je l'ai pas volé. Cependant, je trouve quand même que c'est bien cher payé. Frôler la mort à plusieurs reprises sans une égratignure pendant des années, et un jour la rencontrer enfin. Je m'en serais bien passé si j'avais pu. Malheureusement, on ne peut pas changer le passé. Et c'est bien dommage.

Les minutes passent et je commence sérieusement à avoir froid, à poireauter comme un imbécile dans cette ruelle. C'est peut-être un signe ? Pour me dire que je ne devrais pas attendre le dealer, et donc ne pas me droguer à nouveau. Je commence à me poser cette question. À me demander si tout ça n'est pas une erreur. Après tout, il n'est pas encore trop tard pour me sauver. Je peux très bien retourner chez moi, me faire couler un bon bain chaud, et fumer un de mes cigares favoris en me vidant la tête. Oui, je peux faire ça. J'ai pas besoin d'une seringue dans le bras pour arriver à oublier mes problèmes, ou bien à y faire face. Je ne sais pas trop ce que je veux faire en fait. Si je préfère me battre contre mon malheur ou bien essayer d'en faire abstraction et de vivre avec. Et c'est là que mon dealer arrive.
C'est un gamin, à peine la vingtaine, peut-être même moins. Il porte un gilet et une capuche sur sa tête. Il semble essoufflé. Alors il me raconte qu'il a croisé des flics et qu'il devait donc faire un détour pour ne pas qu'ils l'attrapent. Je regarde alors ma montre. Deux heures vingt-cinq. Sacré détour quand même. Mais ça m'importe peu. Maintenant qu'il est là, je lui tends les billets qu'il ma demandé la dernière fois qu'on s'est vu, et en échange il me donne un petit sachet, avec, dedans, de l'héroïne. J'attrape la drogue, regarde le tout avec attention et... j'entends du bruit. Me retournant, je crois apercevoir un homme. Le dealer aussi apparemment, parce qu'il m'arrache les billets des mains avant de courir dans le sens opposé à l'individu qui s'approche. Quant à moi, je ne sais pas quoi faire. Ce n'est que quand je peux voir les yeux de l'individu que je pense à glisser ma drogue dans une poche, sans vraiment être sûr d'avoir été assez discret. En tous cas, je lâche un grand sourire à l'inconnu.

" Bonsoir. Il est un peu tard pour traîner dans ce genre d'endroit, vous ne trouvez pas ? "

Je ne sais pas qui est ce type, ni ce qu'il veut, mais il faut que je sois sûr qu'il n'a rien vu. Alors me voilà forcé d'entamer une conversation, le cœur battant à tout rompre, alors que ma seule envie, c'est de retourner dans mon appartement pour faire chauffer le contenu de mon sachet, le mettre dans une seringue, et passer une bonne nuit. Pour une fois...
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MessageSujet: Re: On ne sait jamais ce qu'on peut trouver dans une ruelle sombre [Lucas]   On ne sait jamais ce qu'on peut trouver dans une ruelle sombre [Lucas] EmptyLun 31 Mar - 14:43



On ne sait jamais ce qu'on peut trouver dans une ruelle sombre.
ft. Connor & Lucas.


Revenir sur Los Angeles après ces dix années d'absence, était sans doute ma plus grosse erreur depuis des lustres. Ou de toute ma vie en réalité. En tout cas, je le regrettais chaque jour un peu plus. Ce que ça pouvait m'emmerder quand même, cette vie que je menais maintenant. Je me faisais chier comme pas permis. Du coup, je ne me droguais que plus et encore plus et encore plus ... J'allais sans doute bientôt crever d'une overdose. Quoi que non, j'étais trop précautionneux pour cela. Je ne voulais pas prendre une surdose et mourir sèchement, comme mon con de beau père l'avait fait. Enfin non, le crétin n'avait pas fait une overdose. Juste un petit malaise. Durant lequel j'en avais profité pour lui loger une balle dans le crâne. Les flics avaient tout de suite pensé au suicide, sans même prendre la peine de s'assurer s'il était ou non encore conscient juste quelques secondes avant sa mort. Parce qu'un type inconscient pouvait difficilement se tuer. Ouais, la logique quoi. Mais ils s'en foutaient. Ils étaient même plutôt contents de voir ce pourri enfin mort. Un mafieux de moins, on ne pouvait qu'en être soulagé. Et à côté de ça, personne ne se souciait de moi. J'avais la tronche d'un américain. J'étais un américain. Alors pourquoi un foutu américain tremperait-il dans de telles affaires hein ? Putain ce qu'ils pouvaient être cons ces russes parfois. Bref, je m'en foutais maintenant, puisque je ne m'y trouvais plus. C'était peut-être temporaire. Ou peut être pas. Je ne savais pas vraiment. Je n'étais toujours pas décidé. Dans le fond, rien ne me retenait ici. Si ce n'est Mandy. Mais elle était sur le point de se marier. Et le risque de la croiser aux bras de l'heureux élu, me dérangeait beaucoup et me donnait bien envie de fuir au plus vite.

Pourtant j'étais toujours là. Je commençais même à avoir mes putains d'habitudes de vieux. Dormir jusqu'en milieu d'après-midi, me lever, bouffer, fumer ma clope avec un verre de whisky ou de vodka. Puis la vraie journée commençait pour moi. Souvent je sortais le soir pour retrouver quelques nouveaux potes tout autant toxico que moi. Enfin de soirée, après quelques verres d'alcool et quelques rails de coke, je rentrais chez moi. Parfois seul, parfois pas. Ca dépendait des jours et des nanas présentes aux soirées. Mais ça ne changeait pas grand chose au fait que quand je me levais le lendemain, toujours la même routine qui reprenait. Et j'étais seul. Et je n'avais rien à faire. Plus rien à faire. Si ce n'est m'embarquer dans les bagarres de bar desquelles je sortais souvent dans un piteux état. Mais j'aimais ça. Oh oui j'aimais ça ! Je devais être maso. Ou c'était juste cette putain de sensation d'être véritablement en vie qui me plaisait tant. En tout cas, j'en avais vraiment besoin à l'heure d'aujourd'hui et je ne m'en cachais pas. Comme j'avais besoin de ma dose de drogue, nuit après nuit. C'était justement là la raison pour laquelle j'étais en train de traîner dans les rues mal éclairées et malfamées de la ville. Mais mon chemin croisa celui d'un type qui me parut louche, dès l'instant où il afficha le plus grand et le plus faux des sourires. Je m'arrêtai et arquai un sourcil à sa question. "Et ? En quoi c'est votre problème ?" M'étonnai-je en le détaillant avec attention. Le temps d'une seconde ou deux, mon regard erra sur sa main qui venait de glisser quelque chose dans sa poche. Un sourire ironique se dessina sur mes lèvres. Aurais-je à faire à un drogué nerveux à l'idée de se faire prendre ? "Vous êtes flic peut-être ?" Fis-je mine de penser en plantant de nouveau mon regard dans le sien.

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MessageSujet: Re: On ne sait jamais ce qu'on peut trouver dans une ruelle sombre [Lucas]   On ne sait jamais ce qu'on peut trouver dans une ruelle sombre [Lucas] EmptyLun 14 Avr - 10:48


On ne sait jamais ce


qu'on peut trouver


dans une ruelle


sombre

Connor & Lucas

J'essaye de garder mon calme, affichant toujours un léger sourire alors que l'homme que je viens de croiser me répond. Il n'a d'ailleurs pas l'air extrêmement heureux que quelqu'un vienne entamer une conversation avec lui. Moi non plus je ne suis pas vraiment enchanté de le faire. Mais j'ai pas vraiment le choix. Bien qu'en y réfléchissant un peu, je me dis que ce type est peut-être lui aussi un client. Ou alors c'est un flic. Les deux cas sont possibles. Même si j'avoue que l'un des deux m'arrange plus que l'autre. Je me suis jamais fais coincé en possession de drogue. Pourtant, c'est pas faute d'avoir été un grand consommateur il y a quelques années de ça. J'ai arrêté depuis, cela va de soi, mais ce soir je m'y remets, et on dirait que tout le monde essaye de m'empêcher de faire ça. Comme si tous, sauf moi, savent que c'est sans doute la plus grosse connerie que je suis susceptible de faire aujourd'hui. Ou bien peut-être est-ce de toute ma vie ?
Quoi qu'il en soit, l'homme que j'ai devant moi me rassure lorsque, affichant un large sourire comme je l'avais fait avant lui, il me demande si ma question vient du fait que moi-même je suis policier. Généralement, dans la ville, ils se connaissent tous un minimum. Conclusion : cet homme est loin d'être un poulet. Ce qui fait reprendre à mon cœur un rythme à peu près normal. Pour mon plus grand bonheur. C'est que je commençai à avoir les mains moites. Je me les essuie d'ailleurs doucement sur mon manteau, en réfléchissant à ce que je pourrai bien répondre à l'individu en face de moi. En fait, je pense plutôt à ce qui aurait pu se passer si jamais cet homme avait été un agent de police. Et à ce qui pourrait encore m'arriver s'il faisait partie d'un quelconque gang de Los Angeles qui voudrait ma peau. Parce que oui, il y en a un ou deux qui sont un tantinet rancunier. Mais je m'égare. Alors j'affiche un nouveau sourire, à la fois satisfait et charmeur, en m'adressant à cet homme si mystérieux.

" Pourquoi ? Vous voudriez que j'en sois un ou bien vous avez peur de quelque chose ? "

Je fais un pas de plus vers l'individu, le détaillant de la tête aux pieds. S'il n'est pas flic, il n'y a aucune raison pour que je ne m'amuse pas avec lui. En plus de ça, je préfère mener la danse. Diriger la conversation comme je l'entends. Dans le cas contraire, je suis moins sûr de moi. Presque paniqué. Je suis le genre d'homme qui aime tout contrôler. Dans une certaine mesure, étant donné que parfois, dans des circonstances bien précises et spéciales, je suis tout à fait enclin à laisser à quelqu'un d'autre le soin de faire de moi ce qu'il entend. Mais ce soir, les conditions ne sont pas réunies pour que je consente à faire ce genre d'exception à la règle. Enfin, pour le moment tout du moins. Alors je me glisse sur le côté de cet individu, pour ensuite me retourner vers lui, si bien que s'il veut me voir de face, alors il devra se mettre littéralement dos au mur. Une position peu confortable, surtout à une heure pareille de la nuit, et dans un endroit tel que celui-ci. Bien que je n'ai aucunement l'intention de faire du mal à cet homme. À moins que lui ne veuille m'en faire à moi.
Réduisant encore l'écart qui nous sépare, je ne suis à présent plus qu'à trente centimètres du mystérieux individu. La proximité physique a tendance à mettre les gens mal à l'aise. Ce qui est un excellent point pour moi. Enfin, sauf si cet homme me saute dessus fougueusement. Même si je ne dirais pas non si jamais c'était le cas. Bien que pour le moment, je pense plutôt à sauver ma peau et ma drogue. Et à rentrer chez moi pour la consommer. Je tends donc ma main droite en direction de l'inconnu, prenant ma respiration avant de me présenter, sur un ton neutre, mais néanmoins assez froid. Pourtant je ne voulais pas que ça sorte avec si peu de chaleur. Ni même que ces présentations soient chaleureuses. Mais bon, c'est pas comme si cet homme et moi allions devenir les meilleurs amis du monde, ni même les pires ennemis. Ou peut-être que si après tout ? Enfin... qui vivra verra.

" Moi c'est Connor. "
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MessageSujet: Re: On ne sait jamais ce qu'on peut trouver dans une ruelle sombre [Lucas]   On ne sait jamais ce qu'on peut trouver dans une ruelle sombre [Lucas] EmptyDim 11 Mai - 10:52



On ne sait jamais ce qu'on peut trouver dans une ruelle sombre.
ft. Connor & Lucas.


Je n'aimais pas vraiment être dérangé par qui que ce soit, à toute heure du jour ou de la nuit. Et quand j'étais sur le point de m'acheter une dose de drogues, c'était pire encore. Je pris quand même sur moi en tentant de comprendre ce que me voulait ce type qui venait de m'accoster juste ... Comme ça. Il semblait plus avoir un truc à se reprocher, qu'être un flic sur le point de coincer des drogués ou, plus encore, des dealeurs. Alors je ne m'en faisais pas plus que ça. Il semblait davantage inquiet. D'ailleurs, quand il sembla enfin comprendre que je n'étais pas du tout un flic, il se détendit de façon parfaitement perceptible, et poussa un soupir de soulagement même. Tant mieux pour lui. "Peur ? Moi ? Je n'ai peur de rien." Répondis-je avec un haussement d'épaules, totalement désintéressé. Ce n'était aucunement une façon de me vanter ou je ne sais quoi. Mais le fait est que c'était la pure vérité. je n'avais pas peur de grand chose. Même l'idée de finir derrière les barreaux pour x raison, me faisait tout simplement ni chaud ni froid. Je me foutais d'à peu près tout, à l'heure d'aujourd'hui. Tout ce qui comptait, c'était ... Euh, difficile à dire. Peut-être, que je puisse me foutre autant de drogue que je le souhaitais, dans l'organisme. Oui, voilà, c'était là la seule chose qui m'intéressait à l'heure d'aujourd'hui. Et je ne demandais l'avis de personne sur la question, savoir si oui ou non c'était si grave que ça. Parce que c'était mal et je ne le savais que trop bien. Mais je m'en foutais royalement. Je ne souhaitais pas l'avis de qui que ce soit. Je faisais ce que bon me semblait, puisque j'étais adulte, majeur, vacciné, bref tout le tralala. Et puis j'étais de ceux que l'on respectait. Tout du moins, dans le pays d'où je venais.

Ici, il faudrait que je recommence tout, pour être autant respecté que là bas. Sauf que ça ne m'intéressait plus tant que ça. Tout ce que je voulais, c'était mener ma petite vie comme je l'entendais et que personne ne vienne m'emmerder. raison pour laquelle l'homme commença sérieusement à me déranger, quand il entreprit ce petit manège dont je ne compris rien de rien. Que me voulait-il au juste ? Simplement me montrer qu'il était plus fort que moi ? Chouette, ça me faisait une belle jambe. Non, sérieusement, je m'en foutais complètement. Je voulais seulement qu'on me laisse tranquille, que j'achète ma dope et que je regagne mon luxueux appartement pour me droguer et me saouler toute la nuit durant. Mandy n'apprécierait pas cela si elle le savait. mais Mandy avait sa propre petite vie bien ennuyeuse et c'était terminé depuis belle lurette. Je tâchais de ne plus penser à elle et à ce qu'elle penserait de mes agissements si elle venait à être au courant. Parce que je doutais que, de son côté, elle pense bien souvent à moi. Elle était trop occupée pour ça et grand bien lui fasse. "Super. Moi c'est Lucas." Soupirai-je pour toute réponse, sans daigner lui serrer la main ni même poser le regard sur lui. Au lieu de ça, je sortis mon paquet de cigarettes pour en glisser une entre mes lèvres et l'allumer. Bon. Son prénom me dérangeait en sachant que mon ancien moi était Connor. Et si on le renommait ? Appelons-le, tête de con. Oui ça lui allait plutôt pas mal. Du genre nerveux puis sûr de lui. Un peu prêt à fuir, et puis ensuite à vouloir prendre une position de dominant sur la petite scène qui se jouait. Tellement ennuyeux.

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MessageSujet: Re: On ne sait jamais ce qu'on peut trouver dans une ruelle sombre [Lucas]   On ne sait jamais ce qu'on peut trouver dans une ruelle sombre [Lucas] EmptyLun 26 Mai - 15:21


On ne sait jamais ce


qu'on peut trouver


dans une ruelle


sombre

Connor & Lucas

Gardant les yeux fixés sur le visage de l'homme en face de moi, je le laisse me répondre, d'abord avec un ton presque condescendant lorsqu'il affirme qu'il n'a peur de rien. Je ne peux pas m'empêcher, alors, d'afficher un léger sourire en coin. Cet individu semble assez... fascinant. Dans la mesure où il n'est pas facilement déstabilisé, apparemment. Ce qui ne me gêne qu'à moitié. Peut-être, justement, que ça signifie qu'il trempe dans les mêmes affaires que moi. Je ne cracherais pas sur un nouvel associé, si jamais c'était le cas... Mais pour le moment, je ne sais pas trop comment prendre ce type. Et pourquoi est-ce que j'ai envie de parler avec lui, d'ailleurs ? Je ferais mieux de rentrer chez moi, comme si rien ne c'était passé, pour me mettre une aiguille dans le bras et passer une bonne soirée. Au lieu de ça, je veux entamer une conversation avec un sombre inconnu qui m'intrigue au plus haut point. Et peut-être que c'est précisément pour cette raison que je veux rester un peu plus longtemps...

L'homme me donne ensuite son nom, toujours sur le même ton; me prenant de haut. Et plus il évite de me regarder, plus je veux en savoir plus sur lui. Habituellement, les gens sont plutôt gênés. Soumis. Surtout dans ce genre de position délicate. Et avec l'atmosphère qui règne dans cette ruelle trop silencieuse, au beau milieu de la nuit. Alors, quand le dénommé Lucas s'allume une cigarette, avec autant de considération pour moi que si j'avais été une fourmi sous sa botte, je me recule d'un pas, le libérant un peu plus du piège que je lui avais tendu. Et qui, finalement, n'a pas fonctionné comme prévu. Je prends donc ma boîte de cigares dans la poche intérieure de mon manteau, avant de m'allumer à mon tour un de ces délicieux petits tuyaux bruns. Rangeant la boîte à sa place, ainsi que le paquet d'allumettes qui m'avait servi à enflammer le bout de mon cigare, je commence à tirer sur mon cigare.

Durant un instant, je ne fais que fumer, ne détachant pas mon regard de ce mystérieux Lucas. Je me demande qui il est réellement. Ce qu'il vient faire là. Veut-il lui aussi de la drogue ? Ou bien cherche-t-il autre chose ? Peut-être n'est-ce qu'un passant parmi tant d'autres ? Non. Impossible. Il réagit bien trop étrangement à mon comportement. Il réagit précisément trop bien. Je n'hésite donc pas à me pencher vers lui pour l'examiner de plus près. Je ne cherche rien de bien particulier. Enfin... peut-être un éventuel tatouage de gang, ou tout autre signe distinctif me prouvant que je n'ai pas devant moi un individu lambda. Mais ne trouvant rien, je me résigne à retourner à ma position initiale, à deux pas de l'inconnu. Tirant de nouveau sur mon cigare, je souffle longuement la fumée en direction de Lucas, avant de faire un pas vers lui, la bouche à moitié ouverte, près à lui adresser la parole. Mais pour lui dire quoi exactement ?

" Alors, Lucas, vous êtes plutôt du genre à traîner dans les ruelles sombres de Los Angeles pour tuer des gens ? Acheter de la drogue ? En vendre, peut-être ? À moins que vous ne soyez qu'un simple passant. Mais ça me décevrait beaucoup, avec un tel charisme... "

Caresser dans le sens du poil. C'est pas mon genre d'habitude. Mais je veux absolument en savoir plus sur cet homme. Alors je sors mon sourire amical et mes belles paroles. Je n'attends rien de lui. Rien à part qu'il me dise pourquoi il refuse de se soumettre à mes méthodes. Peut-être sont-elles dépassées ? Peut-être est-il temps pour moi de changer de tactique ? Voire de tout arrêter. De me retirer du circuit. Ma rencontre avec Cassidy m'a bien montré que je ne suis plus le Connor O'Donnell d'il y a quelques années. Alors à quoi bon continuer ? Je n'en sais rien. Au point où j'en suis, j'espère juste que cet homme me fera au moins passer une bonne soirée. D'une manière ou d'une autre. Mais bon, vu la chance que j'ai en ce moment, je vais plutôt me retrouver au fond de cette ruelle avec une balle dans la tête, j'imagine...
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