Because beauty is not everything their is

Brésil: quelque part aux creux de la forêt amazonienne, villa des Iglesias

Dans toute la campagne environnante, on pouvait entendre les coups de feu, il y avait encore des disputes entre les riches trafiquants du pays. S’était la guerre dès qu’on entrait dans la maison, les balles volaient ne s’arrêtant pas plus meurtrière que jamais. Au sous-sol dans le bureau de Roberto, cachée sous le bureau une petite fille se bouchait les oreilles chantant une comptine pour enfant, parfois en plein milieu d’une phrase elle s’arrêtait frissonnant au bruit d’une explosion plus grande que les autres et son grand frère Paolo la serrait dans ses bras pour la rassurer. Il n’était pas autorisé à rester en haut, à tout juste 15 ans, leur père voyant en lui l’héritier de son empire refusait qu’il prenne un risque, peu importe celui-ci. Paolo savait toutefois que s’il était chanceux dès ses 16 ans il pourrait accompagner leur père, mais son entraînement était lent, plus jeune Paolo avait reçu une balle à la jambe et même s’il avait guérit, sa jambe parfois ne travaillait pas aussi bien qu’elle ne l’aurait du. Anabella qui suivait déjà une éducation avancée pour son très jeune âge, ne comprenait pas toujours pourquoi il semblait aussi frustré, un jour lui disait-il il lui expliquerait.  En face d’elle et son frère, sous un autre bureau sa mère leur souriait berçant son petit frère, derniers nés il avait moins d’un an, dans ses bras tout en chantant la même comptine. Anabella venait tout juste d’avoir 6 ans, deux jours plus tôt son père et les mêmes hommes qui s’entretuait un étage plus haut riait alors qu’elle célébrait son anniversaire. La petite fille de 6 ans en elle n’était pourtant pas surprise, s’était comme ça depuis toujours, et ça aurait pu être pire, l’année de ses deux ans la bataille avait éclaté durant la réception, sa mère avait presque été tuer. Son père était furieux de cela et depuis une entente n’existait pas lorsque les êtres non concernés par le conflit n’étaient pas à l’abri, étrangement tous respectaient cette entente, son père avait tout de même kidnappé l’épouse de celui qui avait presque tué sa mère pour faire comprendre son point.

Tout à coup, le bruit des armes cessa, apparemment on avait décidé de s’asseoir pour parlé, quelqu’un devait être sérieusement blessé, ou pire mort. Comme après chaque attaque, Anabella sortit de sa cachette son frère la suivant, puis elle aida sa mère avec son petit frère alors que Paolo se dirigeait vers les écrans de surveillance. Son père était bien là assit à une table avec l’un de ses "tio" et quelques autres hommes, une bouteille de ce qui semblait être de la tequila entre eux. Sa mère poussa un soupire de soulagement alors qu’Anabella elle-même reprit son souffle, leur frère avait déjà ce sourire qui voulait tout dire, chaque fois elle craignait que ce ne soit son père qui soit blessé ou mort, surtout depuis qu’il était revenu de l’un de ses raids sur une civière. La mère d’Anabella sourit et puis se dirigea vers le bouton activant l’ouverture de la porte blindée, en haut leur père pourrait donc savoir qu’ils étaient sortis. Anabella vérifia le couloir, habitude qu’elle avait prise dès le début comme-ci elle ne faisait déjà confiance à personne. Quand elle fut certaine que la voie était libre elle sortit et tout en courant alla rejoindre son père, ça aussi s’était une habitude et tous avaient rapidement compris qu’elle n’y dérogerait pas  peu importe la raison.

*Plusieurs années plus tard*

"-J’EN AI, ASSEZ TU M’ENTENDS, PAOLO?! ASSEZ! ET SI C’EST LA SEULE SOLUTION ALORS SOIT!"

Anabella était furieuse, dans la chambre de son frère elle tournait en rond comme un fauve en cage, il y avait encore eu une attaque la veille alors qu’elle s’apprêtait à sortir rejoindre des amies pour se rendre en ville. La semaine d’avant, s’était alors qu’elle devait se rendre à un rendez-vous important pour s’inscrire à l’université, l’autre pour des examens finaux et ça n’en finissait plus. Que sont frère soit d’accord où non elle allait déménager et aller vivre à Rio, là-bas au moins sa vie et ses études ne seraient pas continuellement dérangées par ses tio venant faire un raid. Paolo vint la prendre dans ses bras la serrant contre lui, celui qu’elle avait toujours appelé son frère savait toujours comment la calmer, mais ce soir cela ne semblait pas fonctionner aussi bien.

Anabella se rappelait souvent le jour ou elle avait découvert qu’il n’était son frère que de coeur et qu’elle n’avait aucun lien de sang avec lui. Ce jour-là ils s’entraînaient ensemble au combat rapproché, depuis quelque temps les choses étaient un peu différentes entre eux, Anabella devenait une femme elle découvrait de nouvelles émotions et Paolo ne semblait pas aussi insensible qu’il ne voulait le laisser paraître à ses nouvelles courbes. Alors qu’ils se retrouvaient très proche l’un de l’autre ils basculèrent au sol, la bagarre prenant une autre note beaucoup plus séductrice, Anabella n’avait pu s’empêcher de rapprocher ses lèvres de celles de Paulo pour un chaste baiser. La jeune femme s’était prestement reculer s’excusant, un malaise naissant entre eux elle avait voulu partir, mais le jeune homme l’avait retenu en lui disant que tous deux n’avaient rien fait de mal. Anabella avait contré qu’ils étaient frères et soeurs et Paolo lui avait raconté toute l’histoire, comment un ami lointain de son père était en fait le père de Paolo et qu’à son décès il avait confié la garde se son fils au père d’Anabella. Comment le père de la jeune femme et sa mère avait décidé de l’élever comme leur fils, mais aussi comment son père avait vu en lui l’héritier parfait. Lorsqu’il avait eut terminé Anabella était partie sans un mot elle avait besoin de réfléchir à tout cela, mais aussi, à ses propres sentiments qui se développait en elle. Quelques jours plus tard, elle était allée le rejoindre dans sa chambre, ils avaient eu une longue discussion, ils iraient doucement pour le moment et verraient où tout cela les mèneraient.  

Revenant au présent elle se blottit un peu plus dans les bras chauds fermant les yeux se laissant aller aux sensations, elle avait pris sa décision, mais avant de partir elle offrirait une dernière chose à Paolo. Ses valises étaient prêtes, la majorité été déjà arrivé à son loft au coeur de Rio, son père avait toujours été très généreux, et les cours sur l’économie et la bourse n’avaient qu’aidé à ce qu’elle ne fasse fructifier l’argent qu’il lui donnait et donc elle ne manquait pas d’argent et n’en manquerait pas dans le futur. Anabella n’oublierait pas son passé ni son héritage, mais il se passerait plusieurs années avant qu’elles ne reviennent à la villa. La jeune femme secoua la tête et puis se retourna déposant ses lèvres sur celles de Paolo, le baiser s’échauffa rapidement, leurs langues se mêlant dans un balai sensuel. Ce n’était pas leur premier baiser passionné, Paolo l’attira à lui alors qu’ils se dirigeaient vers le lit, enlacé ils tombèrent tout les deux continuant leur baiser passionné, leurs mains déshabillant déjà l’autre. Anabella sentit le moment précis où Paolo commença à se questionner, elle lui fit un signe de tête, elle était prête à cette étape dans leur relation intime. Paolo s’assura que c’était ce qu’elle voulait vraiment, il avait tant attendu qu’elle soit enfin prête à cette étape, leur relation n’avançait pas depuis plusieurs mois, ils restaient au préliminaire sans jamais aller plus loin, elle avait trop peur, mais ce soir elle n’aurait pas peur...

Bien des heures plus tard, un peu avant que les premières lueurs de l’aurore n’apparaissent, Anabella se glissa hors des draps. La nuit avait été merveilleuse, au delà de toutes ses attentes, Paolo avait su la combler lui donner un plaisir incroyable, lui faire ressentir des choses qu’elle n’aurait jamais crues possible. Il avait été parfait, hélas, elle ne pourrait que lui dire dans une note, elle n’avait que peu de temps avant que la maison ne se réveille. Elle embrassa Paolo une dernière fois lui laissant sa lettre sur l’oreiller avec un petit mot et puis quitta la chambre...

*Six ans plus tard*

Anabella changea une nouvelle fois de positions, plaçant une main dans ses cheveux comme pour les rendre encore plus fous, les exclamations du photographe lui faisant comprendre que c’était réussi. Elle adorait jouer pour l’objectif, un regard mystérieux dans une robe noire courte et hop s’était dans la poche pour le contrat, une ligne de lingeries avait besoin d’une belle Brésilienne sexy pour leur nouvelle collection de maillots s’était elle qui l’avait. Finalement le photographe fit un signe s’était terminé il avait tous les clichés dont il avait besoin, Anabella sourit et puis le remercia avant de se diriger vers la salle d’essayage pour se changer. Une fois seule elle sortit son téléphone pour vérifier ses messages, Paolo lui avait encore envoyé plusieurs mails rien d’étonnant à cela, quelques messages de ses amies et un de son agent. La jeune femme remit le téléphone dans sa veste puis se changea rapidement, si elle se dépêchait elle pourrait rejoindre ses amies pour un souper rapide avant de sortir danser à ce nouveau club sur Sunset boulevard.

Lorsqu’elle arriva au restaurant ses amies l’attendaient, l’endroit était très chic et heureusement elle était habillée pour la soirée, elle eut une pensée pour sa terre natale, cette vie de glamour était si différente même de ses deux années à Rio.

Si elle avait su cette nuit-là qu’elle serait repérée pour devenir mannequin, elle n’aurait jamais laissé sa nouvelle adresse à sa famille, heureusement seul Paolo savait qu'elle n'était plus a Rio, mais bien a Los Angeles sur la côte ouest des États-Unis. Durant les deux années où elle avait vécu à Rio, ils avaient eu une relation sérieuse, mais, la distance avait eu raison d'eux, elle avait rencontré quelqu'un et il avait rencontré la femme de sa vie. Depuis ils étaient retournés à leur relation parfaite de frère et soeur même si parfois elle trouvait que Paolo se mêlait un peu trop de sa vie privée, heureusement il ne venait que très rarement la voir à LA.

Anabella secoua la tête, elle avait parlé longuement à son frère plus tôt, il attendait son premier enfant, le père d'Anabella ne serait pas la pour le voir, l'homme était mort un an plus tôt d'une grave maladie, lui qui aurait tant voulu voir ses petits enfants grandir. Elle sourit à ses amies prenant une gorgée du cosmopolitan qu'elles avaient commandé pour elle, la soirée serait géniale elle en était certaine. Dans son sac son téléphone vibra, surement un message de sa conquête du moment, elle l'ignora ce soir s'était soirée de fille...