Sujet: Re: Los Angeles, à feu et à sang Mar 16 Sep - 4:33
Los Angeles, à feu et à sang
Malicia a disparue depuis 9 jours, 12 heures et 24 minutes. Je ne dors plus, je ne mange plus. Je ne pleure même plus tellement mon corps est desséché. Brandon, Keenan, Donovan, même Nathaniel passe à tour de rôle à mon chevet pour s'assurer que je vais bien. Comment je pourrais bien aller quand un être ignoble a décidé de me séparer de mon sang et de ma chair. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même. Le regard toujours vide, sans émotion. J'ai maigri. Je suis faible. Je ne sors plus de cette maison où Keenan m'a amené ce jour où ma vie a basculée. Ils tentent de me rassurer. Ils me disent que tout ira bien, qu'on finira par la retrouver, mais je vois bien même dans leur visage qu'ils ont de plus en plus peur plus les jours avancent. Dans les films, ils disent souvent qu'après quelques jours, ce n'est plus un enfant qu'ils cherchent, mais un cadavre. Après 9 jours, c'est quoi ? Je sais que Malicia est forte, mais nous n'avons aucune idée de la raison de cet enlèvement. Aucune nouvelle, aucune demande de rançon. La dépression. Voilà ce qui résume ma vie depuis plus d'une semaine.
Je me sens si vide. Tellement vide. Je veux ma fille. La tension est palpable. Je suis muette, presque tout le temps et le seul temps où j'ouvre la bouche, c'est pour me prendre la tête avec les gens. Je suis insupportable. Au fond, je ne leur en veux pas, mais je ne supporte plus d'entendre que tout ira bien, je ne supporte plus de les entendre me demander si je vais bien, si j'ai besoin de quelque chose. Je veux ma fille, dans mes bras, saine et sauve. C'est ça que je veux.
Il est 3h du matin et je suis toujours bien éveillée. Toujours en train de regarder par la fenêtre comme si j'espérais de la voir apparaître dans la rue en face de la maison. Chaque coup de téléphone me fait sursauté et je prie pour ce que soit une bonne nouvelle, mais c'est toujours la même chose. Des pistes qui ne mènent à rien, des informateurs qui racontent n'importe quoi. Toujours un espoir qui me ramène encore plus bas que je ne le suis déjà. Les pires scénarios déboulent dans mon esprit, jour et nuit.
Assise bien droit sur le canapé, fixant le téléviseur éteint, mes paupières se font lourdes. Il plane un silence de mort dans la maison. Certains dorment, d'autres s'occupent comme ils peuvent. Il y en a même qui sont dehors en train de chercher, encore et encore. Je ne peux pas me joindre à eux. D'abord, Brandon me l'interdit. Je l'ai fais des heures sans m'arrêter, mais je finissais toujours par piquer une crise d'hystérie. Il a décidé que c'était mieux pour ma santé mentale de rester là. Il a sans doute raison, surtout que j'ai du mal à mettre un pied devant l'autre tellement je suis faible. Pourtant, ne rien faire me tue lentement de l'intérieur.
J'allais m'endormir, quand la sonnerie du portable de Brandon se fait entendre en écho, brisant le silence de mort qui régnait.
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Sujet: Re: Los Angeles, à feu et à sang Dim 21 Sep - 5:02
Los Angeles, à feu et
à sang
Connor & Cie
Presque dix jours. Presque dix jours que j'attendais des réponses. Que je suivais des pistes. Que je tentai de me rapprocher peu à peu du but. Presque dix jours que je me démenai afin de trouver cette fillette. Afin de reconquérir l'amitié de Brandon. Oui, c'est égoïste comme façon de penser, je le sais bien. Mais au bout d'un certain temps, je n'avais presque plus envie de sauver Malicia, aussi innocente fut-elle. Tout ce que je voulais, c'était récupérer l'un de mes seuls vrais amis. À moins qu'il ne fût le seul. L'unique. Secouant la tête, je sortais une fois de plus de chez moi, afin d'aller récupérer un dossier que l'on m'avait promis. C'était sans doute ma dernière chance. Je devais être parfait. Si les informations s'avéraient utiles, j'étais prêt à aller rendre visite à Brandon pour lui remettre le tout en personne et aussi... et aussi le revoir.
Montant dans ma voiture, j'allai au sud de la ville. Sur le chemin, je ne pensais à rien en particulier. Pour une fois. C'était une sensation assez étrange, à vrai dire. Dans la mesure où généralement, je suis en permanence en train de planifier quelque chose. Que ce soit un nouveau contrat ou bien ce que je comptai manger le soir en rentrant chez moi. Ou alors ce que je comptai préparer comme repas à Scott pour lui faire une petite visite surprise. Souriant à cette idée, je secouai ensuite la tête. Je travaillais. Scott, c'est ma vie privée. Il n'a rien à faire dans ma tête pendant que je bosse. Alors je reprenais ma route, pour enfin arriver dans un quartier somme toute banal. L'un de mes informateurs, membre d'une des mafias de la région, m'attendait déjà. Je le savais et j'aimais être en retard. Cet homme n'avait de respect que pour ceux qui avaient assez de cran pour lui tenir tête, même de la plus simple façon qui soit. Descendant donc de mon véhicule, je m'avançais doucement vers le mafieux, d'un pas lent mais néanmoins assuré.
La colère pouvait aisément se lire dans le regard de mon informateur. Sans même un échange de banalités, il me tendit le dossier, me transperçant au passage de ses yeux froids comme l'acier. Quant à moi, je souriais, satisfait. Attrapant la pochette cartonnée, je l'ouvrai pour y jeter un coup d’œil. Des dates, des heures, des lieux, des photos. Des noms. Celui de Malicia Mandrake. Je ne pu m'empêcher d'adresser un profond et sincère remerciement à l'homme qui n'avait pas bronché, toujours à se tenir là en face de moi. Sortant une enveloppe de ma poche intérieure, je la lui tendis. Il prit le colis avec impatience pour l'ouvrir et découvrir les photos de lui en fâcheuses circonstances, que je possédai. Faisant demi-tour, il s'en alla d'un pas rapide et lourd. Je me surpris à rire doucement, avant de revenir à l'instant présent. Ainsi, retournant à ma voiture, je me présentai à l'adresse indiquée par Brandon quelques jours plus tôt.
J'arrivai enfin devant la porte. Je remontai l'allée pour me retrouver sur le seuil de la maison. Le dossier sous le bras, mon autre main se dressa, poing fermé, prête à frapper à la porte. Mais au dernier moment, je ne pu rien faire d'autre que de rester figé. Et si Brad ne voulait pas me voir ? Et si Cassidy était là ? Et si des Fallen Angels étaient eux aussi dans cette maison ? Dans tous les cas, j'étais un homme mort. Je me contentai donc de sortir mon téléphone de ma poche pour composer le numéro de mon ancien ami. Je le laissai sonner, puis finalement la messagerie s'enclencha. Étrangement, j'en fus presque soulagé. C'est donc en glissant le dossier sous la porte d'entrée que je laissai un rapide message vocal, indiquant que j'étais passé, et que j'avais déposé le nécessaire sous la porte. Je fini donc par dire que Malicia était sauvée, avec les infos que j'avais recueillies, et que je pouvais être joint à tout moment par ce numéro de téléphone. Raccrochant, je vérifiai que le dossier était bien dans la demeure, avant de m'en éloigner pour retourner chez moi, non sans être resté quelques minutes dans ma voiture à fixer pensivement l'entrée de la petite maison.
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Sujet: Re: Los Angeles, à feu et à sang Lun 22 Sep - 10:25
Ca faisait plusieurs jours que j’étais coincée là. Nala veillait sur moi, elle me donnait à manger et à boire. Pour dormir, j’avais le droit de m’allonger sur un petit canapé. Il était confortable, et je n’avais pas mal. Mais je m’inquiétais vraiment maintenant. J’imaginais Maman qui me cherchait partout sans me trouver. Elle devait être morte de trouille. Des fois, je l’imaginais pleurer, et ca me donnait envie de pleurer aussi. Des fois, ça m’arrivait, quand j’étais là, sur mon canapé, la lumière éteinte. Je voyais encore mieux les images dans ma tête, et je faisais souvent des cauchemars. Donc quand je me réveillais, j’avais plein de larmes sur les joues. Les pires que je faisais, c’était ceux où je rêvais que Maman et Brandon avaient trouvé où j’étais, mais se faisaient tuer… Alors je restais coincée là pour toujours avec ses voix d’hommes qui me parlaient comme des fantômes, pour m’empêcher de dormir. Il y en avait eu un autre une fois où j’avais rêvé qu’on ne me retrouvais jamais… J’avais repensé à toutes ses fois où on avait vu les informations à la télé, le soir à table, et qu’un journaliste parlait d’un enfant disparu. Retrouvé mort, où jamais retrouvé… Personne ne savait ce qu’il était devenu cet enfant, même très longtemps après. A chaque fois qu’on voyait un truc comme ça, Maman me lançait un regard effrayé, comme si, pendant une seconde elle m’avait imaginée à la place de cette enfant, et espéré de tout son cœur qu’une chose pareille n’arrive jamais… Et voilà… Personne des gens que j’aime ne savais où j’étais, et moi non plus j’en savais rien. Des fois, j’avais envie de trouer une fenêtre et de l’ouvrir pour appeler au secours, mais je ne sortais jamais du sous-sol… Et il n’y avait aucune ouverture vers l’extérieur.
J’essayais de les cacher quand Nala arrivait. Je ne voulais pas lui montrer que j’avais très peur. Et le pire, c’est que j’avais l’impression qu’elle avait peur, elle aussi. Elle regardait tout le temps la porte, à chaque fois qu’on entendait un bruit. Mais qu’est ce qu’il pouvait bien ce passer derrière cette fichue porte ? Et qu’est ce qu’elle risquait elle ? Pourquoi elle était enfermée avec moi ? Elle, elle était gentille. Mais si elle était gentille, pourquoi elle n’aidait pas Maman à me trouver ? Alors, peut-être que… Non… Elle n’était pas méchante. Je voyais bien qu’elle s’inquiétait pour moi, chaque fois qu’elle s’accroupissait devant moi avec un petit sourire. Elle posait la main sur ma joue. Des fois, je voyais bien qu’elle avait envie de me dire quelque chose, mais au dernier moment, elle décidait de ne rien dire. Je lui souriais donc, sans savoir vraiment quoi faire. Le seul truc que je savais, c’était qu’elle savait quand même plus de choses que moi. Mais… J’avais peur de poser toutes les questions qui faisaient un tourbillon dans ma tête, parce que j’étais pas sûre de vouloir entendre les réponses. Tout ce que je voulais, c’était retrouver Maman et les Fallen Angels… Et puis même, pourquoi pas, emmener Nala avec moi…
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Sujet: Re: Los Angeles, à feu et à sang Jeu 25 Sep - 15:46
- Brandon se demandait quand était-ce la dernière fois qu'il avait dormi. Une véritable nuit de sommeil, de minimum 5h, sans être réveillé par des cauchemars ou autre. Il ne savait même pas si il avait réellement dormi depuis la disparition de Malicia. Il avait continué de prendre quelques relaxant en cachette quand il se sentait sur le point de craquer, mais rien ne parvenait à la calmer entièrement. Alors il s'arrangeait pour être toujours occupé. Que ce soit des recherches, des visites informatives, des plans foireux, tout et n'importe quoi qui pourrait l'aider à retrouver cette petite fille qu'il aimait tant. Pour te rendre heureuse à nouveau. Il n'osait même pas imaginer comment se sentait la gamine qui n'avait que 8 ans et qui se trouvait impliquée dans des choses dont elle ne connaissait rien. C'était inadmissible de s'en prendre à des enfants, et celui qui aura fait ça le paiera très cher. Lorsque son téléphone sonna, il était sous la douche pour tenter de rester éveiller, et il n'entendit donc pas le message. Ce n'est qu'une fois sorti et habillé qu'il vit le petit icône qui indiquait qu'il avait un message. Il s'empressa alors de l'écouter, chaque appel était important ces temps ci. Et quand il entendit ta voix, son souffle en fut coupé. Tu avais trouvé. Tu venais de retrouver Malicia. Ouvrant alors la porte avec fracas, il court jusqu'à la porte d'entrée pour trouver le dossier qu'il parcourt rapidement, les mains tremblantes. Ses pas lourds avaient certainement réveillé toute la maison, mais de toute façon il s'en serait charger dans la seconde qui suivait. Une adresse. Des noms. Des photos. Malicia était retrouvée. Les mains tremblantes, les yeux humides et un large sourire sur le visage, Brandon se met à crier -
Cassidy ! Keenan ! On l'a retrouvé ! Connor a trouvé Malicia !
- Ni une ni deux, l'homme se met à courir vers ta chambre pour te regarder sauter du lit en souriant largement. Il ne savait pas dans quel état serait Malicia, mais c'était le plus bel espoir depuis des jours. Et il le sentait, il sentait au plus profond de son coeur que la petite était vivante, et qu'elle attendait patiemment qu'on la retrouve et qu'on vienne la chercher. Et ce moment était venu. Il était temps de se réunir à nouveau. -
Connor a trouvé une adresse, Malicia est là bas. On doit y aller.
- Il vient déposer un rapide baiser contre tes lèvres avant de courir de nouveau dans le hall afin de finir de s'habiller en vitesse, regardant les autres personnes de la maison se presser autour de lui et Keenan prendre son arme de service. On ne savait pas ce qu'on allait retrouver là bas. Visiblement, il s'agissait de la maison d'une jeune femme qui vivait seul, mais vu la situation, d'autres personnes pouvaient bien être présentes. Il fallait prendre des précautions. Et Brandon était prêt à tout, vraiment à tout pour retrouver la petite, mais aussi pour la venger. Jamais il ne pourra oublier ces jours atroces, cette angoisse permanente et cette impression de perdre entièrement le contrôle de soi. Non, jamais. Il n'avait plus été lui même depuis le premier jour, depuis ce jour où l'envie d'étrangler son propre meilleur ami l'avait saisi. Lui même avait peur de ce qu'il pourrait devenir si il ne calmait pas ces étranges pulsions qui le prenaient. Mais il n'était pas l'heure de se poser des questions sur soi. Il avait envoyé un message à Connor pour le remercier brièvement. Quoi qu'il en soit, il l'appellera une fois tout cela terminé, il avait le temps pour reparler de cela avec lui, mais Malicia ne pouvait plus attendre. Alors rapidement, le petit monde se trouve dans la voiture et après avoir entré l'adresse dans le gps, Brandon se met à rouler à vive allure jusqu'à cette maison. Jusqu'à Malicia. -
Nighty Stalker
Nala T. Waldow
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Sujet: Re: Los Angeles, à feu et à sang Jeu 25 Sep - 23:18
Never hurt my family or pay with your life
Julian me manque. Je me sens mal, mais je n'ai pas le choix de lui mentir. Je n'ai pas le choix de lui cacher la véritable raison qui m'empêchait de le rejoindre pour l'instant. Je croyais que tout ça allait durer qu'un jour ou deux, mais j'avais tord. Ça fait maintenant plus d'une semaine que je garde captive cette jeune fille qui n'avait rien demandé. J'avais beau envoyer des messages à Gab et même l'appeler pour lui demander si cette histoire allait bientôt prendre fin, mais c'était inutile. Je parlais à un mur. Il me répondait de me la fermer, de ne pas parler de cette histoire et surtout me menaçait de lui obéir aux doigts et à l'oeil. Quelque chose me disait que Shawn n'était pas au courant de tout ça et l'envie de lui téléphoner m'avait prise quelques fois. Je me ravisais pourtant. Parce que si jamais ça venait de lui, il allait être furieux que j'aie voulu passer par dessus Gabriel en allant à l'encontre de ses ordres. Je suis coincée.
Mon seul réconfort était de savoir que tant qu'elle était avec moi, la fillette ne risquait rien. Même si elle devait être terrorisée de ne pas savoir ce qui lui arrivait et être triste d'être loin de sa famille, je savais qu'elle ne manquait de rien et qu'elle n'allait pas être violentée.
Mon esprit revient encore vers Julian. Mon amour. S'il savait à quel point il me manque. Je peux rien dire parce que je sais qu'il prendrait le premier vol pour revenir et je refuse de le mettre en danger. Après ce moment, Gab me rendra ma liberté et j'irai le rejoindre, laissant cette instant comme un mauvais souvenir. J'avais pourtant un mauvais pressentiment. Le sentiment que quelque chose de grave allait arriver. Nerveusement, je tournais en rond dans le salon du sous-sol, essayant tant bien que mal de ne rien laisser paraitre aux yeux de la gamine qui n'avait pas besoin d'une préoccupation de plus. Elle prit son portable pour envoyer un sms à Julian ''Mon amour, n'oublie jamais que je t'aime plus que tout''
Sujet: Re: Los Angeles, à feu et à sang Ven 3 Oct - 1:33
Los Angeles, à feu et à sang
Je ne sais pas si c'est la surprise de cette nouvelle, ou encore que ce soit le fait que Connor soit à la source de cette nouvelle, mais l'information a du mal à se rendre à mon cerveau. Durant ces derniers jours, il est arrivé des dizaines de fois que des gens ont téléphoné pour nous dire qu'ils étaient certains d'avoir une piste. Je m'affolais, laissant l'espoir grandir et mon coeur se brisait à chaque fois.
Toujours assise sur le canapé, l'air toujours aussi dévastée que le premier jour, je regarde les garçons courir d'un côté puis de l'autre. La tension est palpable. Ce n'est que lorsque Brandon me prend par le bras pour me tirer à l'extérieur de la maison et me pousse dans la voiture que je réalise ce qui se passait. Connor avait trouvé Malicia. Elle était vivante et nous étions en route pour aller la chercher. J'ai du mal à respirer. Je prends de grandes respirations, mais j'ai l'impression que l'air ne veut pas entrer dans mes poumons. Muette, je regarde le paysage défiler à toute allure. J'ai besoin d'un contact pour me raccrocher à la réalité parce que j'ai l'impression de ne plus y être. Je pose alors ma main sur la cuisse de mon amour, la serrant plus que nécessaire. J'aurais bien pris sa main, mais il tenait le volant et c'était bien plus sécuritaire comme ça.
Ma fille. Ma princesse est vivante. Bientôt, elle sera dans mes bras. Cette seule pensée me fait trembler. Je n'ai jamais ressentie une telle chose. Je suis généralement très calme et en possession de mes moyens dans n'importe quelle situation, mais c'est en cet instant que je me rends compte que Nathaniel avait raison. À l'époque, quand j'ai mis ce petit trésor au monde, il m'avait dit qu'elle deviendrait aussi ma plus grande faiblesse et que je devais faire attention. Il avait raison parce qu'en ce moment, j'ai conscience que je pourrais faire n'importe quoi, absolument n'importe quoi pour simplement la sentir à nouveau contre moi.
Quand la voiture s'arrête enfin, c'est devant une grande maison d'un quartier huppé de Los Angeles. Rien à voir avec les repères traditionnels des gangs de rue. C'était sans doute pour ça que nous n'avions jamais reçu de rançon. Ils sont déjà plein aux as. Je sors lentement, très lentement de la voiture. Soudain, mon coeur bondit. Elle est là. Je le sais, je le sens. Je peux le sentir au fond de mes tripes que la chair de ma chair se trouve dans cette maison. Oubliant tout raisonnement, ignorant les voix de mes amis qui me hurlent de ne pas faire ça, je cours à en perdre haleine jusqu'à atteindre la porte. ''MALICIAAAAA.. MALICIAAAA.. JE SUIS LA.. MA PRINCESSE JE SUIS LA.. RENDEZ-MOI MA FILLE.. '' À l'aide de mes deux poings, je frappe dans la porte tellement fort que je peux sentir de vives douleurs qui montent tout au long de mes bras, mais je n'en ai que faire. Je ne réfléchis plus. Il n'y a que ce besoin vital de retrouver ma fille qui guide mes gestes.
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(Il ne manque plus que Keenan et Donovan à poster, sans trop faire avancer, s'il vous plait ^^ Ensuite, je répondrai avec Nala et Malicia pourra répondre. De retour à Brandon.. qui pourra entrer dans le feu de l'action..)
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Sujet: Re: Los Angeles, à feu et à sang Ven 3 Oct - 5:51
Comme ses compagnons d'infortune, Donovan ne dormait que très peu ces derniers temps. Entre l'enlèvement de Malicia et la récente agression de Zachary, il y avait de quoi mettre les nerfs du jeune homme à rude épreuve. Mais il tenait bon, pour Zach, Cassidy et Malicia. Il se tenait la tête hors de l'eau car c'était aujourd'hui plus que jamais qu'ils avaient besoin de lui. Donovan passait ses journées à tenter tant bien que mal à combiner d'un côté la dépression de son petit ami et d'autre part il passait son temps libre à sillonner les ruelles de Los Angeles, espérant trouver une piste sur l'endroit où se trouvait sa nièce. Quand tout ça sera terminé, il espérait pouvoir révéler à Cassidy et Malicia ce que Nathaniel lui avait appris. Il se plaisait alors à s'imaginer oncle. Après tout, sa mère n'avait jamais eu d'autres enfants que lui. Il ne pensait donc pas avoir un jour la chance d'être tonton. Ca faisait à peine quelques minutes que le jeune mécanicien était entré dans la maison dans laquelle se trouvait le trio d'amis quand Brandon déboula, clamant savoir où se trouvait Malicia. Ca leur été arrivé de nombreuses fois de s'engouffrer dans cette même voiture, et de se rendre là où ils pensaient que se trouverait la petite fille. Mais là c'était différent. Là, tout le monde semblait être porté par cette certitude que cette fois ci c'était la bonne. Alors Don', emportait par l'engouement général sentait au fond de lui cette adrénaline monter. Oui, cette fois-ci c'était la bonne. Durant ces derniers jours, le jeune homme était resté plutôt discret, il était présent, faisant de nombreuses allées et venues pour apporter son soutien à Cassidy et Brandon, mais il ne se montrait pas aussi extravagant qu'il l'aurait été d'habitude. Alors naturellement, il resta silencieux tout le long du trajet. Ce n'est que quand il vit Cassidy accourir à la porte et l'entendit crier, même hurler qu'il se précipita auprès d'elle, bloquant ses poignées. " Cass calme toi. Disait-il d'une voix douce mais autoritaire, on doit rester prudent. On ne sait pas qui se trouve derrière cette porte, ni combien ils sont." Il comprenait très bien la hâte que la mère avait de retrouver sa fille, lui même se sentait assez fébrile à l'idée de retrouver sa nièce, mais ils ne savaient pas encore à quoi s'attendre.
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Sujet: Re: Los Angeles, à feu et à sang Sam 4 Oct - 12:01
Ne rien dire à Cassidy. Toujours garder espoir. Ne rien dire à Cassidy. Toujours continuer les recherches. Ne rien dire à Cassidy. Surtout pas. Sous aucun prétexte. Elle doit s'en douter depuis un moment, maintenant, mais je ne compte rien lui dire. Pas lui dire que quarante-huit heures après un enlèvement, c'est un corps, qu'on recherche. C'est le cas, en effet. Mais à chaque fois il y a une poignée de collègues qui croient encore à la meilleure des fins possibles. Et d'une certaine façon, c'est ce qu'on nous demande. D'étudier toutes les pistes. D'examiner scrupuleusement le moindre des scénarios jouables. Jusqu'à ce que l'un ou l'autre d'entre nous ne prouve que c'est lui qui a raison. Et là, je suis déterminé à ce que ce soit moi qui ai raison. À ce que Malicia retrouve sa mère et ses tontons. Enfin... son tonton. Moi. Parce que j'imagine qu'elle va très bientôt considérer Brandon comme son père. Quelle chance elle a. Je ne sais pas si elle s'en rend bien compte. Faire partie de cette famille, c'est sans doute la plus belle chose qui me soit jamais arrivée.
Je commence à en avoir marre de garder pour moi certains secrets. Toutes les pistes qui n'ont mené à rien. Toutes les choses qu'on raconte. Les pires choses imaginables. Il est vraiment temps que tout ça prenne fin. Et lorsque j'entends Brad hurler que, enfin, on a retrouvé Malicia, je saute de mon fauteuil en rangeant mon téléphone, avant d'attraper mon arme de service, ainsi que ma plaque. Si je venais à tirer sur quelqu'un, il fallait bien que j'ai de quoi me couvrir en indiquant, même si ce n'était pas forcément la vérité, que je m'étais identifié avant que les hostilités ne débutent... Je coure ensuite jusqu'à la voiture, grimpant à l'arrière. C'est frustrant de laisser quelqu'un d'autre conduire. Je préfère largement être aux commandes. Mais Brandy est un as du volant. Un pro. Littéralement. Alors je n'ai pas de souci à me faire. Même si parfois je donne un coup de genou dans son siège, par accident, suite à un léger spasme d'impatience...
Finalement nous arrivons à destination. Il faudra que je demande à Brandon où il a eut ses infos, précisément. Son indic pourrait m'être utile, s'il est aussi doué. Mais pour le moment, Donovan, qui était assis à côté de moi dans le véhicule, sort comme une furie pour rattraper Cassidy qui a échappé à la surveillance de notre petit groupe. Si bien qu'elle frappe à la porte en hurlant de toutes ses forces, comme au premier jour, quand elle avait fait un carnage dans la planque. Je frissonne légèrement, avant de me dire que c'est mieux de laisser Cassidy entre les mains d'une seule personne. Surtout que j'ai deux mots à dire à Brandon. Je m'approche donc de ce dernier en lui tendant mon couteau de combat, bien rangé dans son étui, et nettoyé le matin même, comme tous les jours. Je tâche de rester discret. Confier une arme à mon ami est un risque pour moi. Dans la mesure où rien que l'autre jour, il aurait déjà bien pu me tuer à mains nues, quand je l'ai mis par terre. Mais il sait très bien que je ne me sépare jamais de ce couteau. Il le respectera, j'en suis sûr. Après tout, c'est lui qui me l'a offert. Même si je ne sais plus où il se l'est procuré exactement...
" Prends ça. Juste au cas où. Je t'aurais bien donné un flingue mais... Il y aurait eu un risque que ça me retombe sur la gueule, tu comprends ? Prends-en soin, s'il te plait. "
Une fois délesté de mon couteau, je prends mon téléphone pour contacter mon équipe et les prévenir que nous avons une piste solide. Ils ont pour ordre, officieux étant donné que je ne suis pas sur l'enquête, de se tenir prêts à intervenir si jamais tout est bien terminé. Puis je me rapproche de Cassidy et Donovan en sortant mon arme de mon holster. La chargeant, je fais signe à mes deux compagnons de se tenir sur leurs gardes et d'entrer à mon signal. Je doute que même après ce boucan quelqu'un ne vienne gentiment nous ouvrir la porte. Surtout si Malicia est bel et bien retenue ici. Dans ce cas-là, je m'imagine plutôt un comité d'accueil en train de vérifier ses chargeurs et ses AK-47... Finalement, je m'avance auprès de Cassidy, l'arme au poing, bras tendus et doigts serrés sur la crosse, pointant le tout vers le bas, pour l'instant. Cherchant le regard de ma meilleure amie, je lui souris un peu avant de chuchoter quelques mots et de l'embrasser sur le front en faisant signe aux autres d'y aller.
" Cette fois c'est la bonne, Cassidy. Mais même si je sais que ça va être dur pour toi, fais exactement ce que je te dis. Reste en arrière. Je ne veux pas que tu sois blessée. Ou que Malicia le soit. C'est bien compris ? "
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Nala T. Waldow
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Sujet: Re: Los Angeles, à feu et à sang Mar 7 Oct - 15:03
Never hurt my family or pay with your life
En entendant le bruit d'une voiture se stationner, j'eus un petit soupire de soulagement. C'était sans aucun doute Gabriel qui revenait chercher la fillette. Cette histoire serait enfin terminée et je pourrais faire mes bagages direction Boston. Une partie de moi reste tout de même inquiète à savoir ce qui pourrait bien lui arriver. Dans le meilleur des mondes, le temps qu'elle aura passé ici aura fait en sorte de régler les choses et la petite retrouverait rapidement sa famille. C'est sans doute pour ça qu'il revient la chercher, sinon il n'aurait aucune raison de venir ici si c'était pour l'amener ailleurs. Les images défilent dans ma tête j'ai un peu la tête qui tourne.
Mon corps entier se fige. Quand quelqu'un frappe à la porte, je peux vite me rendre compte qu'il ne s'agit pas de Gab, mais plutôt de la mère de Malicia. Non non non.. qu'est-ce qu'elle fait ici ? Immédiatement, je me rue sur l'enfant afin de plaquer ma main contre sa bouche pour l'empêcher de crier. Même si je suis convaincue que c'est inutile, il me reste tout de même une chance de faire comme si rien était. Je n'y crois pas, mais peut-être que le silence les fera repartir. Mon regard se pose sur Malicia, ma main toujours plaquée contre sa bouche pour l'empêcher de crier. Il y a un air de détresse, de supplication au fond de mes yeux. C'est stupide. Il est évident qu'une enfant, même si on la traite bien, choisira toujours ses parents à une inconnue qui la maintient séquestrée dans le sous-sol de sa maison.
Mon coeur bat tellement vite. J'ai peur. Pour la première fois depuis bien longtemps, la petite bad girl est effrayée. J'ai ce pressentiment grandissant que cette histoire ne se terminera pas sans dégât. Je me doute qu'elle n'est pas venu seule, mais moi je le suis. Qu'est-ce que je peux faire ? Appeler Gab ? Au contraire, cet enfoiré aura vite fait de se sauver le plus loin possible pour ne pas se salir les mains. Je suis complètement perdue. Je pourrais toujours laisser partir la gamine, mais si par malheur l'ordre venait de Shawn directement, jamais il ne me laisserait repartir à Boston.
Sujet: Re: Los Angeles, à feu et à sang Dim 12 Oct - 9:26
J’avais pris des habitudes ici, depuis que j’étais arrivée. J’avais le ventre qui faisait des truc bizarres. Il gargouillait comme une machine à laver… Nala souriait des fois. Mais elle était toujours inquiète. Ca se voyait sur son visage. Et quand elle marchait aussi. Elle faisait toujours des petits pas secs. Je l’entendais parfois pendant la nuit quand je me levais pour aller aux toilettes, elle se réveillait en sursaut. Elle croyant surement que ceux qui m’avaient amenés ici revenaient pour nous faire du mal… Ou peut-être que Maman et Brandon revenait me chercher. Alors quand j’arrivais à l’entendre sortir brutalement de son sommeil, je lui disais gentiment.
« Nala… C’est Malicia… Je veux faire pipi… Il fait trop noir… Je trouve pas la lumière… »
Ca m’arrivait souvent de me retrouver la tête aux pieds du canapé et comme il n’y avait pas de fenêtre au sous sol, je ne savais plus vraiment ou j’étais. Du coup, je me cognais un peu partout avant de me souvenir que j’étais encore dans ce fichu sous-sol. Nala arrivait peu de temps après en me disant de cacher mes yeux pour qu’ils ne fassent pas mal quand elle allumerait enfin la lumière. Elle me souriant gentiment, et venait me prendre par la main pour m’emmener jusqu’aux toilettes, et quand j’avais fini, elle me raccompagnait jusqu’à « mon lit » puis retournait se coucher. Je l’entendais marmonner ses pensées à voix haute. Ca me rassurait un peu de l’entendre. J’aimais bien sa voix. Elle était jolie. Surtout quand elle chantonnait de temps en temps en s’habillant le matin. Je l’écoutais toujours. Une fois, je lui avais dit qu’elle chantait bien, elle était devenue toute rouge. Ca m’avait fait rigoler. Je l’aimais bien Nala.
Ce matin, je m’étais levé pour prendre mon petit déjeuné avec elle, en pensant que Maman serait contente en voyant qu’on s’occupait bien de moi. Peut-être même qu’elle deviendrait amie avec Nala et que quand elle saurait enfin où je suis, on pourrait l’inviter à manger à la maison… J’en parlerais à Maman. Elle aimait toujours bien les gens qui sont gentils avec moi.
Un peu plus tard dans la journée, on avait entendu une voiture se garer pas loin de là où on se trouvait. Nala s’était tout de suite figée. Peut-être qu’elle avait reconnu la voiture.
« C’est qui ? »
Elle n’avait rien répondu. Elle avait peur. C’est tout ce que je savais. Je l’avais vu dans ses yeux quand elle s’était retournée vers moi, la bouche entrouverte, et les yeux écarquillés. Du coup j’avais commencé à avoir peur moi aussi. Mon cœur s’était mis à battre beaucoup plus vite quand Nala plaqua sa main sur ma bouche avec un regard plein de panique. C'était plus de la peur que je ressentais. C'était comme si ma tête me commandait sans que je m'en rende compte. Je me débatis de l'emprise de Nala et me mis à hurler en appelant
Maaaamaaaaan au secooours!"
Jamais je n'avais crié aussi fort. Mon coeur battait si vite que j'avais l'impressio qu'il allait exploser...
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Sujet: Re: Los Angeles, à feu et à sang Mar 21 Oct - 18:25
- Alors que Brandon sortait de la voiture, son meilleur ami l'appelle à l'arrière de celle ci. Donovan s'occupait de gérer Cassidy, alors il pouvait se permettre de perdre dix secondes de plus pour savoir ce que voulait Keenan, bien qu'il fallait absolument agir vite. Personne n'avait aucune idée de qui se trouvait derrière cette porte, ni dans quel état se trouvait Malicia. Connor avait su me dire où elle se trouvait, ma pas avec qui elle était très exactement, et ce qui pouvait changer la donne. Soit ça se passait aussi bien que possible, soit Brandon ferait un massacre. Il serait prêt à tout, pour cette petite qu'il considérait et rêvait comme étant la sienne. Et ces derniers jours, on ne pouvait pas dire qu'il était des plus calmes. Il était plutôt à fleur de peau, et totalement incontrôlable. Alors quand Keenan lui donne le couteau qu'il lui avait lui même offert, la veille de sa première patrouille si ses souvenirs étaient bon, il hausse un sourcil. Il se demandait lui même si c'était une bonne idée de lui confier une arme dans un moment pareil.. Mais une fois de plus, personne ne savait ce qu'il se passait entre les murs de cette maison. Alors qu'il offrait un léger sourire à son ami, il entend soudainement le cri de Malicia. N'importe qui dans la rue aurait pu l'entendre tant la petite avait hurlé. Et ça suffit à Brandon pour lui glacer le sang. Ca en était finis de lui, il ne restait plus que l'animal qui sommeillait en lui. Alors que Cassidy se déchaînait sur la porte pour entrer, Brandon se lance à toute vitesse vers celle ci sans réfléchir. En comprenant son attention, Donovan dégage Cassidy de la porte au moment où l'épaule de Brandon enfonce la porte, lui provoquant une vive douleur qui lui faisait autant de bien que de mal. Mais au moins maintenant, il était entré. Et pour être tout à fait honnête, il se fichait de savoir si les autres le suivait, Keenan en particulier, l'important était de s'assurer que Malicia allait bien. Le couteau coincé dans sa ceinture, caché sous son tee shirt, il était maintenant face à la petite qu'il n'avait pas vu depuis des jours, et face à cette jeune femme qui la détenait contre elle, qui l'empêchait de rejoindre sa mère. Le regard de Brandon était tellement noir, tellement bestial. Même Cassidy ne pourrait pas le reconnaître, il était un autre homme, hors de lui. Sa voix trahissait une haine sans nom. -
Lâche immédiatement la petite si tu ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit. Malicia ma chérie, tu vas bien ? On est là maintenant. Tout ira bien.
- De nouveau, il pose son regard sur la jeune femme qui pourtant, ne semblait pas être l'archétype habituel d'un kidnappeur. Mais il s'en foutait royalement. Elle avait gardé un enfant contre son gré dans sa maison, l'empêchant de voir sa famille, sa mère. Elle avait du regarder la petite pleurer de peur, l'entendre crier à l'aide ou le nom de sa mère. Elle avait du la cacher, probablement dans une cave ou dans une chambre, volets fermés. Et ça lui retournait le coeur. Comment pouvait-on faire ça à un enfant innocent qui n'a jamais rien demandé de tel ? Comment pouvait-on faire tant de mal psychologique à un enfant ? Si c'était une histoire de gang, Malicia ne savait rien à propos des FA, tous ces hommes n'étaient pour elle que des tontons un peu bizarres parfois. Elle était pure et innocente, et cette femme venait de perturber sa sérénité. Jamais il ne pourra lui pardonner. Le brun était partagé entre l'envie de se jeter sur elle, et attendre. Mais si il l'attaquait, il pourrait blesser Malicia, et il ne voulait en rien que cela arrive. Il voudrait juste que la petite soit dans les bras de sa mère pour s'occuper ensuite de cette femme. Ses poings se serraient de plus en plus et l'une de ses jambes s'étaient mise à trembler. Les premiers signes qui annonçaient une violence de sa part imminente. -
Sujet: Re: Los Angeles, à feu et à sang Ven 24 Oct - 12:28
Los Angeles, à feu et à sang
Je ne pourrais pas raconter les événements qui suivirent avec précision. C'est trop flou. La seule que j'ai en tête c'est que je veux récupérer ma fille, la serrer contre moi et ne plus jamais la lâcher, plus jamais. Donovan m'éloigne de la porte, Brandon entre en défonçant la porte. Comment faire autrement ? Je l'ai entendu crier. On l'a tous entendu crier. Mon coeur se brise à nouveau. ''MALICIAAAA...'' Je repousse brusquement Donovan. J'en ai rien à faire des stratégie ou de combien ils sont. Ma fille et là et elle a besoin de moi. Presque sur les talons de Brandon, j'entre dans la maison en courant.
Il n'y a personne. La seule vision de cette garce qui retient ma fille de force contre elle, la main sur sa bouche. Je ne me contrôle plus. Je ne peux même pas définir les émotions qui me parcourent tellement ils sont nombreux et intenses. Mes mains tremblent. La dernière petite once de jugement qui me reste, m'empêche de me jeter sur elle pour prendre ma fille. Je ne veux pas qu'elle soit blessée.
De toute évidence, la blonde est terrorisée. Lentement, elle relâche son emprise sur Malicia. Dès que je vois cette brèche, je me lance vers elles pour prendre la main de ma princesse et la tire contre moi à l'autre bout de la pièce. À genoux, je la serre contre moi en éclatant en sanglot. Je la serre si fort qu'elle doit sans doute étouffer. Mes mains caressent ses cheveux, son visage. Je la regarde avec intensité, j'inspecte chaque partie de son corps pour m'assurer qu'elle va bien. Je ne peux pas voir grand chose tellement je pleure. Je la reprend à nouveau contre moi. Je n'ai pas vraiment conscience de ce qui se passe autour et de ce que Brandon est en train de faire. Tout ce qui compte c'est que j'ai enfin ma chérie dans mes bras, saine et sauve.
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Sujet: Re: Los Angeles, à feu et à sang Sam 25 Oct - 5:21
Mais c'est pas vrai ! À peine je vois Brandon entrer, comme je le lui ai demandé, ou plutôt avec un peu plus d'entrain que prévu, que Cassidy le suit en s'enfonçant dans la maison ! Alors oui, on a tous entendus le hurlement de Malicia. Même moi ça me donne envie de foncer dans le tas tête baissée. Mais j'essaye de faire taire ma colère pour réfléchir et nous éviter à tous de nous faire tuer ! Je dois appeler mes collègues maintenant ? Non. Mauvaise idée. Avec Brad dans cet état, il serait bien capable de mettre par terre un ou deux de mes amis du boulot et de se retrouver derrière les barreaux pour ça. Et là, je ne pourrais rien y faire... Je décide donc de suivre Cassidy, sauf qu'une fois à l'intérieur, je me mets à fouiller toutes les pièces une par une. Je hurle sur Donovan pour qu'il aille voir ce qu'il se passe en bas et qu'il mette Malicia et sa mère à l'abri dès que possible. Certes je ne connais pas cet homme, mais actuellement, j'ai pas d'autre choix que de lui faire confiance.
Moins il me reste de pièces à fouiller, et plus mon cœur bat rapidement. Je mets trop de temps. Je suis trop lent. J'entends ce qu'il se passe en bas. Allez. Vite. Dépêches-toi, Keenan. GROUILLE ! C'est à ce moment-là que j'enfonce la dernière porte. Je jette un rapide coup d’œil dans la pièce, arme au poing, braquée devant moi. Personne. Parfait. Je coure donc dans toute la maison pour descendre au sous-sol et rejoindre le reste du petit groupe de sauvetage dont je fais partie. Je retrouve donc Brandon, dans un état semble-t-il assez... effrayant. Soyons honnête. Brad me fait peur. Et ce même si la vision de Malicia dans les bras de Cassidy me réconforte un peu. La petite n'a rien. C'est une excellente nouvelle. Cependant, je déchante bien vite en posant mon regard sur la jeune femme blonde qui est face à nous. Alors c'est elle ? C'est elle qui gardait Mali enfermée ici depuis tout ce temps ? On ne peut pas vraiment dire qu'elle ait la tête de l'emploi... Mais il faut toujours se méfier des gens aux gueules d'anges...
" Police de Los Angeles ! Mains derrière la tête ! Doucement ! "
Mon arme est pointée droit sur l'épaule de l'inconnue. Ma plaque est bien en évidence à ma ceinture. Mon visage fermé. Je suis plongé dans le boulot. Au moindre geste de travers de la part de cette jeune femme, je tire. Mais seulement pour blesser. Dans un premier temps, tout du moins. Malgré tout, ce n'est pas ça qui me fait le plus peur. J'ai déjà été obligé de tuer. Non. C'est Brandon qui m'inquiète. Je ne peux pas m'empêcher de le regarder toutes les deux secondes en me demandant comment il va. En me demandant si, finalement, j'ai bien fait de lui donner mon couteau. Je respire lentement. Tout va bien se passer. Je dois y veiller personnellement. Après tout, dans cette pièce, je dois bien être le seul encore en état de réfléchir avec ma tête. Alors, tranquillement, gardant autant mon flingue que mes yeux rivés sur la blonde, je m'approche de mon ami. Je pose une main sur son épaule, seulement pour attirer son attention, avant de me remettre en position de tir.
" Hey. Ça va, Brad ? C'est terminé. Reste derrière moi, ok ? "
Par rapport au ton employé avec la ravisseuse, là ma voix est plutôt... douce. Mais vraiment. Comme si je parlais à un enfant que je voulais réconforter. Loin de moi l'idée de traiter Brandy de gamin. De toutes façons, de nous deux, je grand enfant ici, c'est moi, alors je suis mal placé pour parler... Mais là n'est pas la question. Ce que je veux dire c'est que l'on voit nettement la différence entre ma vie privée et mon métier. Rien qu'à ma façon de parler. Ce qui donne un mélange assez étrange quant on y pense, entre le flic très professionnel, et le meilleur ami qui anime les soirées parce qu'il a l'alcool joyeux... Enfin bref. Tout ça pour dire que je fais un pas en avant, histoire de laisser Brandon tout juste derrière moi. Évidemment, je fais aussi bien attention de rester dans la trajectoire entre Cassidy et la jeune femme blonde. Je préfère prendre mes précautions. Après tout, personne n'a été blessé, et cette histoire est enfin terminée. Tout est bien qui fini bien.
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Sujet: Re: Los Angeles, à feu et à sang Mer 29 Oct - 20:14
Les événements s'enchaînent et se précisent. Donovan attrape rapidement Cassidy pour laisser place libre à un Brandon déchainé qui défonce la porte. Sur leurs talons, le jeune Fallen Angel les suit. A sa ceinture, un pistolet est rangé, même si il espérait ne pas avoir à s'en servir. Son intention pour le moment était surtout de protéger sa soeur. Il voit Malicia à son tour, elle est là, si petite, si fragile. Et Donovan aurait envie de tuer cette femme qui la retenait prisonnière. Mais le jeune homme ravale sa rage car la petite fille est rapidement sauve, bien que le coeur de Donovan a failli manquer un battement quand il a vu Cassidy se jeter sur elle. Suivant les ordres de Keenan, il va inspecter le sous sol, sortant son arme à son tour. Mais n'ayant rien vu de suspect, la range et rejoint le petit groupe, gardant la ravisseuse à l'oeil. Protecteur, il entoure sa soeur et sa nièce de ses bras. Suite à l'ordre de Keenan il hoche la tête et recule de quelques pas. Il voulait quand même rester sur place, au cas où il y aurait des complications. Il se place donc de telle manière à ce qu'elles soient toutes les deux le moins atteignables possible au cas où des renforts arriveraient, voilà pourquoi il jette donc de réguliers coups d'oeil en direction de la porte d'entrée. L'étage du haut était sécurisé, si jamais il y avait de nouveaux ravisseurs, il les enverrait à l'étage. Prudent, Donovan ne cessait d'être habité par un mauvais pressentiment. Il ne voulait pas croire que ça se terminerait aussi bien. " Restez derrière moi les filles "
Nighty Stalker
Nala T. Waldow
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Sujet: Re: Los Angeles, à feu et à sang Sam 1 Nov - 5:31
Never hurt my family or pay with your life
À l'instant précis où Gab avait mis les pieds dans ma maison avec ces deux gorilles qui tenaient cette jeune fille en otage, j'avais su qu'il n'y aurait pas de fin heureuse à cette histoire. Du moins, pas pour moi. Je l'avais senti jusqu'au plus profond de mes tripes. Mais qu'est-ce que j'aurais pu faire ? Refuser ? Ce mec n'acceptait aucun refus et j'en aurais payé le prix. Sans aucun doute, il aurait tout fait pour m'empêcher d'aller rejoindre Julian à Boston. Et ça... je n'aurais pas pu le supporter.
Je n'ai pas eu le temps de mettre ma main contre la bouche de la petite à temps. Elle avait crié. Les événements qui suivirent déboulèrent à une vitesse folle. Ma porte qui s'enfonce, des gens qui arrivent. Certains passent de pièces en pièces. Sans doute pour s'assurer que personne d'autre ne se cachait dans la maison. J'ai peur. Je peux le dire sans gêne, j'ai la putain de trouille. Qu'est-ce que je peux bien faire contre une bande en colère ? J'ai beau tenir la fillette contre moi, mes mains tremblent. Pas seulement mes mains. Mon corps entier tremble. J'essaie de regarder partout en même temps et sans même avoir eu le temps de réagir, une femme vient prendre Malicia. Même si je l'avais vu venir, est-ce que j'aurais pu l'en empêcher ? Non.. et je n'en avais pas envie. Comment leur expliquer qu'au fond, je n'ai jamais voulu de tout ça ? Leur dire qu'ils peuvent prendre la fille et repartir ? En vrai.. je suis une victime, autant que la gamine a pu l'être. Parfois, j'avais même l'impression de ne pas être la ravisseur, mais une jeune femme emprisonnée tout comme elle, dans cette grande maison à ne pas savoir ce qui va m'arriver.
Les images défilent dans ma tête. Il faut que je trouve quelque chose à faire. Leur parler ? Impossible. Ils ne comprendraient pas et puis sans doute qu'ils en auraient strictement rien à faire de mes explications. M'enfuir ? Impossible. Pour me rendre à la porte de sortie ou bien à une fenêtre, je dois systématiquement passer au travers de l'un d'eux et je n'ai réellement aucune envie de risquer ça. Mon téléphone ? Sans doute ma seule option. Je sais que je ne peux pas appeler la police. Je me ferais coffrer en un claquement de doigts. Il me faut de l'aide. J'essaie de réfléchir le plus rapidement possible, mais le stress et la peur sont tellement forts que j'en ai mal au ventre. Gab ? Il se sauverait pour ne pas avoir à faire face à la danse. Shawn ? Il me punirait assurément de l'exposer à une chose pareille et j'en aurais pour des années à devoir me faire pardonner. Julian ? Si seulement.. Il est trop loin, il ne peut rien faire pour moi. Pourtant, le simple fait d'entendre sa voix réussirait à me donner la force d'affronter tout ça. J'ai peur. J'ai tellement peur. La belle blonde sûre d'elle et provocatrice se trouvait à des milles d'ici. Je ne sais pas qui appeler, mais mon portable est ma seule porte de sortie. Regardant autour de moi comme un chien apeuré, je me lève lentement pour ne pas qu'ils pensent que je vais attaquer. Les mains placées en face de moi, la paume en direction du tatouer qui me menace, je recule d'un pas ''Tout va bien d'accord ? Je peux tout vous expliquer.. il faut juste me laisser le temps de..'' J'avais tenté de les calmer un peu afin qu'ils ne s'attendent pas à mon geste et avant même de terminer ma phrase, je m'élance à toute vitesse vers la cuisine. Il me faut mon portable. Je l'ai laissé sur le comptoir de la cuisine. Il me faut mon portable.
Sujet: Re: Los Angeles, à feu et à sang Sam 1 Nov - 16:36
- Brandon n'était plus en état de réfléchir sur quoi que ce soit. Il avait à peine vu Malicia rejoindre sa mère tant la rage prenait le dessus sur tout. Il ne comprenait pas comment on pouvait s'en prendre à des enfants. Mêmes si leurs parents étaient impliqués dans des affaires de gangs, les enfants de l'âge de Malicia étaient bien trop jeunes pour comprendre et ce n'était en aucun cas à eux de répondre des actes des adultes. Alors oui, il ne comprenait pas pourquoi cette femme avait gardé la petite si longtemps auprès d'elle et loin de sa mère. Qui sait si elle lui avait fait du mal, si elle l'avait correctement nourrit, si elle avait calmé ses peurs et bien plus encore. Tout ce qu'il retenait était que cette femme était celle qui venait de lui enlever celle qu'il considérait comme sa fille. Et elle devait payer. Il avait réussi à se convaincre que la prison serait déjà suffisante. Il avait quelques contacts par ci par là et il aurait réussi à faire en sorte que son séjour ne soit pas des plus confortables. Bien sûr avant, il se serait vengé un peu à sa façon, loin de se sentir mal à propos du fait qu'il s'agissait d'une femme. Oui dans sa démence, Brandon avait réussi à se convaincre d'une fin neutre, mais c'était sans compter sur ce qu'il allait ressentir le moment opportun. Personne ne pouvait prévoir ce genre d'événement où en une seconde, tout pouvait basculé. L’enchaînement des choses c'était passé si rapidement que même lui n'avait pas compris comment il s'était retrouvé là. Il avait vu la jeune blonde bouger rapidement, certainement pour prendre une arme. Et sans pouvoir l'expliquer, il s'était jeté à sa poursuite, plaquant son corps contre le plan de travail, et enfonçant le couteau qu'il avait directement dans son cœur. Une seule seconde pour que tout bascule. Brandon n'avait jamais tué personne. Il s'était déjà battu un nombre incalculable de fois et avait envoyé plusieurs hommes à l'hôpital. Il avait déjà vu des corps morts, mais n'avait jamais tué personne. En une seconde, il venait de devenir un meurtrier. En vu de la quantité de sang s'échappant de la plaie, il avait certainement du toucher le cœur. Là, tenant la jeune femme près de lui, son regard vide d'émotion était posé dans celui de la jeune femme qui après un dernier souffle, perdit la vie. Ca avait été rapide, tellement que la jeune blonde n'avait eut le temps que de lâcher un petit hoquet de surprise, de douleur peut être avant de retomber dans les bras de son assassin. Brandon n'était plus un petit ami, un ami, un oncle, un homme. Il n'était plus qu'un meurtrier. Il n'entendait plus rien autour de lui, aucun bruit à l'horizon. Il ne voyait pas Keenan s'approcher de lui, ni le son de sa voix, ou encore les cris de Cassidy qui cherchait à savoir pourquoi tous les hommes étaient à présent dans la cuisine, et pourquoi on entendait ni Brandon ni la jeune femme. La pièce était toute brouillée autour de lui, il ne voyait plus que le corps auquel il avait ôté la vie. Ses mains et ses vêtements étaient recouvertes du sang de la victime, le couteau était encore fermement tenu entre ses doigts. Brandon n'existait plus. Les médecins l'avaient toujours prévenu. Dans son cas, personne ne savait ce dont il était capable durant une crise, il n'était plus lui même, il ne pouvait plus se contrôler. Aujourd'hui, Brandon savait le monstre qu'il était quand il perdait le contrôle. Et il avait beau se répéter qu'il l'avait fait en pensant qu'elle allait attaquer, en se souvenant de ce qu'elle avait fait à l'une des personnes qu'il aimait le plus au monde.. Non.. Il l'avait toujours dis. Si quelqu'un avait le malheur de toucher à un seul cheveux d'un membre de sa famille, il ne répondrait plus de ses actes. Lentement, Brandon se laisse tomber à genoux, emportant avec lui le corps de la jeune femme qu'il pose au sol. Il n'y avait plus aucune flamme dans ses yeux, plus aucune présence de vie, Brandon n'était plus là. Et ce, durant de longues minutes. Son extrême rage l'avait emporté vers des sentiments qu'il ne pouvait nommer. Il ne pouvait même pas dire ce qu'il ressentait à l'instant présent. Il ne ressentait rien. Il sentait vaguement qu'on le bousculait, qu'on l'appelait mais rien. Ce n'est que lorsque son regard se pose sur ses mains en sang qu'il accuse le coup. Il était devenu un meurtrier. Soudain, il prend alors une grande inspiration en se redressant subitement, le regard baissé sur la jeune femme au sol avant de poser les yeux sur son meilleur ami. Mais qu'est ce qu'il venait de faire ? Qu'est ce qu'il allait faire ? Il venait de voler la vie de quelqu'un sans même s'en rendre compte. Les mains tremblantes, il en pose une contre son front avant de se rendre compte qu'il se tachait le visage de sang. Il ne savait pas quoi faire, quoi dire, où aller. Il ne voulait pas que Cassidy voit ça, et encore moins Malicia. Elles devaient rester dans l'autre pièce et ne venir en aucun cas ici. Elles allaient le détester, le rejeter, il en était sûr. Tout ce qu'il voulait faire, c'était protéger sa famille, mais dans sa folie, il n'avait pas su se contrôler. -
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Nala T. Waldow
Date d'inscription : 06/07/2013 Messages : 97
Sujet: Re: Los Angeles, à feu et à sang Lun 3 Nov - 3:23
Never hurt my family or pay with your life
Un dernier soupire. C'est douloureux, mais passager. Ce n'est qu'en plongeant mon regard dans celui de cet homme que je réalise que.. je ne reverrai plus jamais Julian. Que.. je ne quitterai jamais cette ville pour aller le rejoindre à Boston. Que.. le jour où Gab m'a enrôlée dans cet univers de gang.. j'avais signé mon arrêt de mort. Ma bouche s'ouvre lentement, mes yeux s'écarquillent. Un simple petit hoquet franchit mes lèvres. Mes mains remontent lentement contre mon ventre. C'est humide et visqueux. En baissant le regard, je ne vois que du rouge. Mon sang. Partout sur lui, sur moi. Je faiblis. Ma vie s'envole. Je le sens, je le sais. J'ai tellement de regrets. Caleb.. Julian.. Oh Julian.. Je ferme les yeux, c'est son visage qui m'apparait.
Je suis tellement désolée. Je suis désolée d'avoir gardé cette fillette chez moi. Désolée d'avoir eu à obéir à Gabriel. Désolée que tu sois si loin. J'ai mal. Tellement mal. Ce couteau est une caresse à comparé le mal de l'âme qui m'envahit. Ce mal de savoir que je ne pourrai plus voir mon amour, toucher sa peau, embrasser ses lèvres, lui crier que je l'aime. Que je l'aime si fort. Une seule larme coule le long de ma joue. Je sens mon meurtrier descendre au sol, m'entraînant dans sa chute. Mon corps est inerte. Ma main s'ouvre lentement laissant tomber mon téléphone. Julian. Pardonne moi. Je t'en prie, pardonne moi. Je l'ai fais pour nous. Je l'ai fais pour qu'il nous laisse enfin vivre notre amour, pour qu'il me laisse enfin partir. Ne pense pas en mal de moi, je t'en prie.
Est-ce qu'il y a une vie après la mort ? Je vais bientôt le savoir. J'espère demeurer présente afin de pouvoir veiller sur toi. Je t'aime si fort. Mon sang recouvre le sol. Je tente d'ouvrir les yeux, mais l'effort est trop grand. Un autre petit hoquet franchit mes lèvres. Le dernier. Le signe que mon corps n'était plus qu'un cadavre. Je suis morte. Plus jamais je ne sourirai. Plus jamais je ne rirai. Plus jamais mon coeur ne battra. Je suis morte. Mon corps est mort, mais mon âme t'aimera à jamais.
Sujet: Re: Los Angeles, à feu et à sang Dim 9 Nov - 9:41
Après mon hurlement, j’entendis un grand bruit assourdissant. On venait de défoncer la porte. Tout allait trop vite pour moi. D’un seul coup, beaucoup de personnes étaient entrées dans la maison. Mon cœur battait si fort que je ne voyais pas bien ce qui se passait autour de moi. J’étais perdue. Sans que je comprenne, ni par qui, ni pourquoi, quelqu’un cria mon nom. Comme si ma tête agissait toute seule, une voix me dit que c’était Maman. Quoi ? Maman était là ? Il me fallut plusieurs secondes pour le réaliser. Comme si j’étais au milieu d’un rêve que je ne comprenais pas. Trop rapide, et trop lent en même temps… Enfin… C’était moi qui étais au ralenti au milieu de ces gens qui fourmillaient autour de moi… J’eus la certitude que tout ça était vrai quand je vis Maman, accroupie devant moi alors qu’elle me serrait contre elle. Je ne dis rien. Je ne savais pas quoi dire. De toute façon, il y avait trop de bruit pour que je puisse penser comme d’habitude. J’entendais son cœur battre, tout le reste me faisait comme des abeilles qui bourdonnaient dans mes oreilles. Je reconnus quand même Keenan qui essayait de rester calme. Ca me rassurait un peu. Du coup, j’entendais aussi la voix de Donovan
"Restez derrière moi les filles "
Je m’inquiétais un peu en me rendant compte que je ne voyais plus Nala. Elle qui avait si peur des gens qui pouvaient se trouver derrière la porte. J’avais envie de lui dire que c’était fini, qu’on ne risquait plus rien. Je pris la main de Maman, et n’avais plus l’intension de la lâcher. J’avais eu trop peur. Donovan et Keenan nous entrainaient dehors. Je me sentais mieux maintenant, parmi ceux que j’aimais. Enfin, je me sentais en sécurité. Je levais les yeux vers ma mère et lui sourit. J’étais tellement contente de la revoir… Mais je ne réalisai pas bien tout ce qui s’était passé. Ca rait surement mieux quand on arriverait à la maison. Je marchai quelques mètre sans la quitter des yeux, avant de parler enfin
« Je t’aime Maman. Je t’aime très fort »
Je me doutais qu’elle avait été plus inquiète que jamais pour moi. Je voulais essayer de la rassurer comme je pouvais
« Tu sais, Nala… Elle a été vraiment gentille avec moi. Je suis sûre que tu l’aimerais bien »
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Sujet: Re: Los Angeles, à feu et à sang Ven 12 Déc - 12:41
Tout va vite. Si vite. Tellement vite. Cassidy et Malicia qui se retrouvent. Donovan qui les protège. Moi qui dois tout observer. Qui m'apprête à tirer sur la jeune femme quant elle s'enfuit. Mais je me retiens. Et heureusement. Un peu plus et c'était Brandon qui se prenait la balle. J'ai déjà tué, oui. Pendant mon service. Seulement, tirer sur un criminel et tirer sur mon meilleur ami, mon confident, le seul à qui je m'ouvre vraiment (parce qu'entre mecs, on se comprend)... Ça je ne préfère même pas le concevoir. C'est pour cette raison que je range immédiatement mon arme, avant de me rendre compte que je viens de rater quelque chose. Quelques secondes essentielles et déterminantes en cette triste journée. Je coure donc rejoindre Brad dans la cuisine. Pour quoi ? Pour le retrouver par terre, les mains pleines de sang. Le corps sans vie de la ravisseuse de Malicia dans les bras. Je suis horrifié. Terrorisé. Et en même temps terriblement en colère. J'aurais dû le faire. J'aurais dû tirer.
Je n'ose pas aller plus près. Je respire lentement. Je crois. Est-ce que je respire encore ? Non. Je me surprends à prendre une grande bouffée d'air. Mes jambes tremblent. Ma tête tourne. C'est trop pour moi. J'ai toujours eu peur de Brandon. De ses crises de colère. Mais là... Là je l'ai laissé faire. Je l'ai laissé tuer une femme. Une innocente ? Loin de là. Cependant ça ne change rien au fait que Brad est maintenant un meurtrier. Et tout ça à cause de moi. Ou tout du moins c'est ce que je me dis. En même temps, si j'avais fait quelque chose... Enfin bref. Pour l'instant, je n'agis que par instinct. Tout d'abord, je récupère mon couteau, dont j'essuie la poignée avant de le tenir en main fermement. Puis, tel un animal, je me recouvre les mains du sang de la victime de mon ami. Pour ce faire, je m'agenouille près de Brandon et prends ses propres mains dans les miennes. Je veux qu'il sache que je suis là. Que je peux l'aider. Même si pour le moment, je dois lui demander de faire quelque chose pour moi...
" Brandon. Brad. Écoutes-moi Brandy. Faut que tu fasses un truc, ok ? Je sais que c'est pas le moment. Mais après je vais t'aider, d'accord ? Tout ira bien, fais-moi confiance, mon pote. Je t'ai déjà menti ? "
La réponse à cette question est oui, bien évidemment. Mais ce n'est pas ce que mon meilleur ami a besoin d'entendre en ce moment. Surtout que je risque, dans ce cas, de devenir sa seconde victime... Malgré tout, je continue de le regarder droit dans les yeux. Les siens sont vides. Les miens sont tristes. Je ne sais pas ce que je suis en train de faire. Je vais sans doute perdre mon boulot demain. Si je ne me retrouve pas derrière les barreaux. Seulement... Seulement j'en ai envie. Je ne veux pas que ce soit le sort de Brad. Qu'il soit puni simplement parce qu'il est malade. C'est inacceptable. Surtout qu'il a une famille maintenant. Et moi qu'est-ce que j'ai ? Tellement moins... Je vis dans l'ombre de Brandon depuis des années. Lui obtient tout ce qu'il veut. Et moi... Seulement des compensations. Aujourd'hui je veux sortir de l'ombre. Prouver que je suis là. Que je serai toujours là. Et ce peu importe le prix que je devrai payer.
" Frappe-moi avec ça. Un coup dans la tempe. Fais juste gaffe de pas me mettre complètement KO. Et je t'aiderai ensuite. Promis. "
Je laisse donc mon arme à Brad, En gardant mes mains sur les siennes. J'aimerais tellement pouvoir en faire plus dès maintenant. Mais pour le moment, je ne peux qu'essayer de réparer les dégâts dans la mesure du possible. Si j'arrive à faire passer ce meurtre pour de la légitime défense, alors l'affaire sera réglée. Même si c'est presque impossible, j'y crois dur comme fer. C'est la seule chose à laquelle je peux me raccrocher à présent. Et le problème, c'est que si je tombe, j'emporterai Brandy avec moi. Et encore une fois, c'est une chose que je souhaite éviter. Après, je me dis bien que le simple fait d'y penser mènera sans doute à notre perte à tous les deux, mais je fais avec. Nous sommes des dominos. Je sombre, Brandon sombre. Brandon sombre, Cassidy sombre. Cassidy sombre, Malicia sombre. Nous sommes tous liés. D'une façon ou d'une autre. Et plus nous sommes nombreux à nous écrouler et à tomber dans le désespoir, moins on a de chances d'en ressortir. Et c'est sans doute à cause de ça que je tremble comme une feuille.