I will find you... And I'll kill you

Vous savez, ma vie n'a rien d'exceptionnelle. Je suis à Los Angeles, il y a vingt huit ans. Ma mère, Lénore Bryan, était depuis plusieurs années follement amoureuse de mon père, James Bryan, qu'elle avait fini par épouser. Mais la vie n'était pas facile pour elle. Mon père, de part son métier de commercial international, était très peu présent pour elle ou même pour moi. Personnellement, j'ai toujours aimé mon père et je l'avais au maximum au téléphone. J'avais cependant interdiction de l'appeler, c'était toujours lui qui s'en chargeait. Je n'ai jamais compris pourquoi et aujourd'hui encore, cette question trotte dans un coin de ma tête. Et puis, un jour, ma mère en a eu assez d'attendre. Elle a quitté la maison familiale, un petit appartement minable dans un quartier pourri de Los Angeles. Mais moi, je ne voulais pas partir. Je voulais rester avec mon père, attendre son retour. Mais on ne demande jamais à une petite fille de six ans ce qu'elle désire. C'est ce jour là que j'ai appris que ma mère trompait régulièrement mon père avec son patron, un riche homme d'affaire. Après le divorce, ma mère c'est remarié avec cet homme, faisant ainsi de lui mon beau père. Et de cet union est né un petit frère. J'ai tout de suite été proche de mon frère. Mais c'était plus difficile avec mon beau père. Il voulait prendre la place de mon père dans mon coeur et plus d'une fois, cela c'était transformé en dispute. Alors, quand j'ai eu dix ans, cet homme m'envoya à l'autre bout du pays, dans un pensionnat. Je ne rentrais que pendant les vacances, l'école étant trop loin pour que je fasse aller-retour tous les week end. Cette séparation d'avec ma mère et mon frère fut difficile à vivre. Mais je réussissais quand même à avoir un contact quasi quotidien avec mon père. Il avait arrêté son métier d'agent commercial et s'était lancé dans la sécurité avec des amis.

Les années passant, je me suis découvert une véritable passion pour l'écriture et pour le journalisme. Surtout pour les enquêtes criminelles. Autant les infos people me dégoûtent, autant les crimes me passionnent. Si mon père fut ravi d'apprendre que je voulais être journaliste, mon beau père ne fut absolument enchanté. Avec le soutient de mon père, ma mère ayant refusé de me soutenir pour rester en bon terme avec son époux, je suis parti à l'université Columbia, pour y faire mes études de journalisme. New-York était une ville qui me plaisait mais je n'ai eu aucun regret à la quitter quand j'ai obtenu mon diplôme, il y a trois ans maintenant. Je suis retourné vivre à Los Angeles, chez ma mère et mon beau père. J'avais réussi à aplanir les angles avec ce dernier quand il avait appris ma spécialisation criminelle. Mais j'eus droit à une étrange surprise en arrivant dans l'immense manoir qui abritait ma belle famille: un nouveau venu. Nommé Noah Sloan, il était l'avocat de mon beau père. Sur le coup, autant vous dire que j'étais passablement été étonné que l'avocat soit sous notre toit. Voilà maintenant trois ans que je travaille dans un des grand journal de LA. Mes rapports avec mon père sont fluctuants, il ne supporte pas que je sois toujours obligé de vivre dans le manoir Torn mais je fais avec, brossant mon paternel dans le sens du poil. Mon beau père est toujours égal à lui même. Un bonjour et un bonsoir, voilà tout ce qu'il s'autorise à me dire. Je sais que je reste ici juste parce que ma mère refuse que je paye un appartement. Mais je sais aussi que mon beau père aimerait tellement que je parte, pour rester avec sa femme et son fils. Il ne m'a jamais considéré comme un membre de sa famille, il me l'a déjà dit. Personnellement... Le fait de pouvoir rester dans le manoir me satisfait mais me fait également me sentir mal à l'aise. Fichue avocat... Trois ans qu'il vit chez ma mère. Oh, n'y voyez aucune jalousie mais disons qu'il a le chic pour faire monter la température quand nous sommes seuls dans une pièce. Et je ne vous parle pas de lorsque je suis au bord de la piscine, avec juste un maillot de bain. Mais je me méfie de Sloan, ce genre d'homme est trop beau pour être honnête.