Je ne vis que pour les 400 mètres d’une course, tout le reste m’est égal... car pendant ces 10 secondes... je suis libre !

Que voulez vous que je vous dise? Que ma vie a été normale, dans la petite ville normale de Los Angeles? Que j'avais un père normal, une mère normale, un frère normal, un chien normal? Et bien, si vous voulez entendre cela, vous n'êtes pas à la bonne adresse. Car ma vie a été tout sauf normale. Déjà, je ne suis pas née à Los Angeles mais à Las Vegas, capitale du jeu des Etats-Unis. Mon père était un petit arnaqueur de bas étage, tombé amoureux d'une danseuse d'un cabaret. Ils se sont mariés et ont eu deux enfants: Mariejane, moi même quoi, et Boby, mon frère jumeau. Nous sommes nés en pleine rue pendant une fusillade, notre mère n'ayant pas eu le temps de rejoindre l'hôpital quand elle a ressentit les premières contractions. Les médecins vous diront toujours qu'un premier accouchement peut prendre entre douze et vingt quatre heures... Dans ce cas, ma mère doit être l'exception qui confirme la règle car en à peine trois heures, elle avait donné naissance à ses deux enfants. Malheureusement, Bobby ne survécut par à ses première vingt quatre heures, ayant attrapé une infection lors de sa naissance sur le trottoir en face de notre petit taudis qui nous servait de maison. Ce fut un coup dur pour ma mère qui sombra dans l'alcool et la drogue. Elle mourut quatre ans après ma naissance, d'une overdose. Après la mort de sa femme, mon père m'emmena avec lui à Los Angeles où il avait intégré un groupe de mafieux italo-américains.

Je grandis dans cet univers. Mon père était tout en bas de l'échelle mais cela ne m'empêcha pas de grandir dans un certains luxe. Je fis de courtes études. J'ais toujours détesté l'école et cette dernière me le rendait bien. Je devins donc mécanicienne, réparant les véhicules utilisés par la mafia dont mon père faisait partie. Je faisais souvent partis des virés lorsqu'un trafic d'armes avait lieu. Je ne faisais pas l'échange mais je vérifiais que les voitures utilisées ne risquaient pas de nous faire faux bond si il nous arrivait de croiser la police. Bon, cela ne m'empêcha pas d'être arrêté et condamné pour participation à un trafic d'armes. Mais je ne pris que du sursis si j'arrêtais de prendre part aux trafics. Alors je changeais mon fusil d'épaule. La MIA était également connu pour gérer les réseaux de prostitutions de Los Angeles. Mais mon père refusait que je devienne une fille de joie tant qu'il était vivant. A croire que le destin était avec moi car seulement deux semaines après avoir prononcé cette phrase, mon père fut tué dans un échange de coup de feu entre la mafia et la police. Je devint donc une prostituée pour la mafia. J'avais beaucoup de succès et je ramenais beaucoup d'argent pour ma nouvelle famille. Mais la police me retomba sur le dos. Et cette fois ci, je pris trois mois de prison ferme pour prostitution. A ma sortie de prison, la mafia refusa de me reprendre pour j'ignore quelle raison. Peut être avaient ils peur que je ne me sois fait des copines parmi les matons et qu'on ne me propose de balancer des noms pour alléger mes peines. Possible mais loin de ma mentalité. La mafia avait été ma famille à la mort de mon père. A seulement vingt quatre ans, j'avais un lourd casier judiciaire. Alors il n'était plus question de revenir dans la justice. Autant continuer à être une hors la loi comme je savais si bien le faire. Je rejoignis alors un garage que je pensais tout simple. Mais je me retrouvais vite dans mon univers préféré: celui des magouilles... Ce garage appartenait aux Jorks, un gang qui allait bientôt faire de moi une des leurs.

Aujourd'hui, j'ai rejoints les Jorks et je gère mon propre garage. Autant vous dire que les fraudes sont monnaies courantes en son sein: réparations inutiles pour faire grimper la facture, il m'arrive également de piquer quelques pièces indispensables et à les revendre à prix d'or sur internet. J'adore ce que je fais et depuis quelques mois maintenant, je suis également devenu pilote de courses de voitures illégales. Mais bon, je me suis là encore faites choper par les forces de l'ordre. Je me suis pris deux mois fermes et je viens de finir de purger ma peine. Je devrais peut être prendre une carte de fidélité, la prison risque de me revoir assez souvent.