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Pris la main dans le sac


Les rues semblaient bondées. Presque impossible de voyager en voiture. Commençant à être de plus en plus énervé, l'homme d'affaire ordonne à son chauffeur de s'arrêter immédiatement. C'était quoi ce bordel? Sans attendre que Boris vienne lui ouvrir la porte, il sort en replaçant le noeud de sa cravate rouge sang. Il se glisse une main dans les cheveux dans un soupire d'agacement en se rendant compte de ce qui se passait. Un festival quelconque dans les rues de Chinatown. Des gens déguisés se promenaient en dansant. C'était bien sa chance. D'un signe de la main, il renvoya son chauffeur et se mit à marcher lentement dans la foule, les mains dans les poches de son pantalon à 5 000$. Lunette fumée sur le nez, il pouvait regarder sans être vu et ça lui plaisait. Le grand brun n'aimait pas particulièrement se retrouver entouré de cette population moyenne, mais dans les circonstances, il n'avait pas tellement le choix. Sortir de ce bordel en voiture prendrait des heures.

Des applaudissement attirent son attention. Un musicien de rue faisait une prestation qui semblait être appréciée par la foule. Sans trop se démontrer intéressé, il s'approche de quelques pas, restant tout de même un peu à l'écart. Il deviendrait fou s'il venait à se faire bousculer. Les gens étaient vraiment pâmer devant ce guitariste et chanteur. Pourtant, il n'avait rien d'exceptionnel. Le directeur n'y voyait rien de spectaculaire, si ce n'est du fait qu'il fallait avoir un certain courage pour ne pas avoir honte de porter de tels vêtements en public. Il faut commencer quelque part à ce qu'on dit ? Sauf que lui, il avait encore pas mal de chemin à faire pour se hisser au premier barreau de l'échelle. Tout en soupirant, il voulu partir, mais un jeune homme attira son attention. Sourire en coin, il l'observa en train de voler très habilement le porte-monnaie d'un homme qui n'y voyait que du feu.

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Bakersfield se tenait là, immobile, toujours les mains dans les poches. La tête en direction du spectacle peu agréable, grâce à ses verres fumées, personne ne pouvait voir qu'en fait, il observait les gestes et déplacement du jeune pickpocket. Il devait avouer qu'il savait bien s'y prendre pour flouer ses victimes. Un endroit bondé, une distraction qui retenait l'attention de presque tout le monde, une attitude timide, une rapidité de mouvements. Même si cela pouvait sembler étrange, l'homme d'affaire vouait un certain respect pour ce genre de petit voyou. Sans exagération bien sûr, il n'en ferait pas des amis ou bien aller les féliciter, mais n'empêche que d'user de stratège pour arriver à ses fins étaient, à ses yeux, moins répugnant que toutes ces vermines qui jonchent les bas quartiers à tenter d'intimider les passants. Ils s'attaquent aux plus faibles en les torturant. Combien de vieilles femmes hurlent d'avoir été attaquées par des jeunes pour se faire voler leur sac à main. Les victimes de ce petit voleur ne peuvent se plaindre de rien d'autre à part d'avoir été trop stupide pour se rendre compte de ce qui leur arrivait.

Comme il s'en doutait, le petit brun avait remarqué l'homme d'affaire. Pourquoi ne pas lui facilier la tâche? Ça risque d'être intéressant. Innocemment, Adam sort ses mains des poches de son pantalon pour croiser les bras contre ton torse, toujours la tête tournée en direction du musicien. L'appât du gain allait être très forte. Un mec comme lui dégageait la luxure, la richesse, la supériorité. Quelques minutes plus tard, il se fit percuter maladroitement. Des excuses timides suivirent et le jeune homme se dépêchait dans l'espoir de déguerpir au plus vite. C'est à ce moment que le jeune Bakersfield se tourna d'un coup sec en agrippant le poignet du délinquant. Il le serrait assez fort pour qu'il ne puisse pas se libérer aussi facilement. ''Tu me crois aussi naïf que cet imbécile au blouson de cuir bon marché?'' Sa voix était glaciale, tranchante. En une seule phrase, il venait de lui faire comprendre qu'en plus de savoir qu'il venait d'essayer de le voler, mais qu'en plus, il l'avait observé depuis le début.

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Cela ne prenait pas un expert pour se rendre compte que le petit voyou tentait de lui refiler le mauvais porte-monnaie. Évidemment, il devait se douter que celui-ci était beaucoup moins garni que l'autre. Malgré que les deux soient en cuir noir, celui de l'homme d'affaire était de qualité supérieure. Le contenant valait autant que le contenu. Il avait à peine relâcher son étreinte afin de se tourner un tantinet pour attraper ce qu'il avait volé de l'autre main, que le jeune homme en profita pour se sauver. Évidemment, ce n'était pas Adam qui allait se lancer à sa poursuite. Courir comme ça dans un endroit aussi bondé n'était pas très classe et il n'avait aucune envie de passer pour quelqu'un qui fuyait quelque chose. Levant les yeux pour observer la direction qu'il prenait, Bakersfield attrapa son portable et appuya sur une touche rapide. Dans un échange d'à peine quelques mots, il indiqua à Boris de se rendre au bout de la ruelle que le bandit venait de prendre.

Pendant ce temps, le directeur marchait d'un pas rapide vers cette fameuse ruelle. Quand il tourna le coin pour y pénétrer, sa Jaguar arriva derrière lui en trombe et freina dans un crissement de pneus sonore bloquant la sortie. Il n'y avait aucun moyen de sortir. La petite souris voleuse était prise au piège pendant que le méchant matou fonçait à pas franc vers lui. ''Je vais commencer à être vexé que tu me crois aussi idiot'' D'un mouvement assez brusque, Adam balança le porte monnaie de l'autre type qui alla percuter le mur juste à côté de lui. Il continuait d'avancer, sans jamais dévier le regard, sans jamais montrer un signe de faiblesse. Il restait en possession de ses moyens, comme toujours. Vu les agissements du petit, il savait qu'il n'allait pas lui faire de mal, qu'il n'allait pas lui sauter dessus ou l'attaquer. Il avait la peur au fond des yeux, du moins, il l'avait vu quand il avait réalisé qu'il c'était fait prendre. ''Faut faire attention à qui tu choisis de voler, là t'es tombé sur le mauvais numéro..'' Adams s'approcha assez pour agripper le collet du gamin et le tourna pour le plaquer le ventre contre le mur et se mis à fouiller dans ses poches pour récupérer l'objet qu'on lui avait dérobé.

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Face à l'insolence du gamin, Bakersfield le poussa un petit coup un peu plus fort contre le mur pour l'inciter à se taire. Disons-le, pour l'obliger parce qu'il n'endurerait pas de se faire narguer une fois de plus par une chenapan sans classe qui venait de tenter de le voler. Il regrettait presque d'avoir oser penser qu'il pouvait ressentir un peu de respect pour le garçon. Autant il avait eu de l'estime pour sa manière de procéder et son talent, autant il commençait à être énervé de se faire prendre pour un con. Peu de ceux qui avaient osé le prendre de haut avait encore une langue pour pouvoir le raconter. Il n'était évidemment pas de nature violente, mais il y avait toujours une ligne à ne pas franchir et le voleur tanguait dangereusement à mettre le pied de l'autre côté.

Quand il trouve enfin son porte-monnaie, il se recule d'un pas en te lâchant. Pas con, il prend le temps de vérifier à l'intérieur que rien ne manque. Un survole lui indique que toutes ces cartes de banques et cartes de crédits semblent à leur place. Une chance pour le voyou sinon il s'en serait mordu les doigts d'avoir tenté de le flouer une troisième fois. Après avoir rangé le fameux bout de cuir dans la poche arrière de son pantalon, il plonge son perçant regard dans celui du jeune homme qui se demandait maintenant ce qu'il allait faire de lui. ''Si tu m'avais rendu mon bien quand je t'ai pris la main dans le sac, je t'aurais simplement laissé filé. Mais tu as préféré me prendre pour un con et ça je ne l'accepte pas. Tu sais pas qui je suis jeune homme. À ta place j'aurais peur en ce moment. J'ai qu'un coup de fil à passer et tu te retrouves derrière les barreaux pour un bon bout de temps'' Sans jamais détourner le regard, il prit une petite pause. Une idée venait de germer dans son esprit ce qui le fit sourire en coin. Un petit sourire provocateur, un petit sourire satisfait. ''C'est ton jour de chance aujourd'hui.. grimpe dans la voiture'' D'un signe de tête, il indique la voiture au bout de la ruelle.  

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Le Bakersfield se félicite de son ingéniosité. Au fond, c'était une occasion en or qui venait de lui tomber dans les mains. Il aurait été stupide de ne pas en profiter. Avec les années, l'homme d'affaire avait appris plusieurs choses. Entre autre, que les gens les plus à même de l'enrichir sont ceux qui sont le plus facilement malléable. Autrement dit, ceux qui sont faibles, ceux qui sont manipulables jusqu'à la moelle. C'était définitivement le cas de ce garçon qui était terrorisé par le fait de se retrouver en taule. De toute évidence, ce gamin serait une proie facile pour le vautour qu'il était. Une pierre deux coups. Il avait belle gueule, ça il ne pouvait pas le nier. Le genre de belle gueule, jeune et vivifiante que les clients adorent. Jusqu'où il était capable d'aller pour éviter la prison?

''Tu crois quand même pas que je me déplace en merde sur roue? Oui cette voiture là. On va aller faire un tour. Garde juste en tête que rien ne m'empêche de t'emmener directement au poste alors tiens toi tranquille et fais ce que je te dis'' Assis à l'avant à côté de son chauffeur et d'un simple signe de tête, lui indique de démarrer pour se rendre au repère. Cet endroit était une petite maison vers la sortie de la ville. Une maison chaleureuse, rien de distinctif des dizaines d'autres similaires aux alentours. C'était une maison seconde qu'il utilisait pour ses rendez-vous en tout genre. Personne ne savait réellement à quel endroit il vivait. Les gens croyaient que le repère était sa résidence principale. C'était voulu. De cette façon, si jamais quelqu'un avait la mauvaise idée de vouloir lui mettre un couteau dans le dos, il allait frapper un mur, en tout cas, la police oui.

Régulièrement, il regardait dans le miroir latéral de la voiture afin d'observer le jeune homme assis sur la banquette arrière. Heureusement pour lui, il n'avait pas hésité à monter dans la voiture d'un parfait inconnu. C'était signe qu'il allait être en mesure de lui faire faire un peu n'importe quoi pour en arriver à ce qu'il lui mange dans la main. Une vrai petite mine d'or sous ses yeux, il sourit satisfait de la tournure des événements. On dit que rien n'arrive pour rien dans la vie et là il remerciait le hasard de l'avoir coincé dans une foule de gens. Il en sortait avec un vrai petit bijou, du moins, c'est ce qu'il allait devenir.

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Le principe était simple. Adam voulait tester le gamin. Sans savoir pourquoi, il avait senti qu'il ne devait pas le laisser filer, qu'il y avait quelque chose à faire avec lui. Quelque chose qui lui rapporterait un max de pognon, mais pas seulement ça. Il était encore trop tôt pour pouvoir dire précisément de quoi le futur était fait en le concernant, mais une chose est sûre, il allait tout faire pour analyser la question. Déjà, le jeune brun paraissait bien, très bien même. Assez pour faire baver plus qu'un pervers et tout à fait dans les critères pour réaliser bien des fantasmes. Pour la suite, ça allait dépendre de ses réactions et aussi de jusqu'à où il était capable d'aller pour ne pas voir les flics débarquer pour l'embarquer.

Une fois sortie du véhicule, il resta prêt de lui pour s'assurer qu'il ne tente pas de s'enfuir à nouveau. Lunette fumée sur le nez, il alternait son regard entre le garçon et la maison ''Tu te crois en posture pour poser des questions?'' Une petite poussée dans son dos, il l'incitait à marcher pour se rendre à la maison pendant que le chauffeur allait garer la voiture dans le garage. Adam marchait derrière lui jusqu'à arriver devant la porte ''J'ai l'impression que tu n'es pas aussi stupide que tu en as l'air. J'avais envie de vérifier..'' Il ouvrit finalement la porte et lui donna une nouvelle petite poussée pour le forcer à entrer. Après avoir désactivé le système d'alarme, il referme la porte et retire ses lunettes qu'il dépose sur le bureau dans le hall d'entrée. ''Tu dois sans doute te demander qui je suis.. Bakersfield. Adam Bakersfield'' Évidemment, il n'avait pas besoin d'en dire plus pour se faire reconnaître. Tout le monde connaissant le nom du puissant homme d'affaire, du populaire propriétaire de l'Olympe, du milliardaire jeune homme. Titre assez intimidant pour les gens de la classe moyenne et ça lui convenait parfaitement.

D'un signe de la main, il indiqua le salon ''Va t'asseoir'' Le directeur prit la peine de retirer sa veste de costard qu'il dépose sur le poteau de l'escalier et déboutonne les boutons de manchette de sa chemise avant de l'ouvrir et de rouler ses manches un peu. ''Rosa.. on aurait besoin de rafraîchissements au salon'' C'est alors que Adam va rejoindre le garnement au salon et prend place sur un fauteuil en face de lui. Quelques minutes après, une vieille dame avec de longs cheveux blancs arrive au salon avec un plateau contenant une cruche rempli de thé glacé fait par son soin contenant des rondelles de citrons. Également deux verres vides. Elle dépose le tout sur la table basse entre les deux hommes et fait une petite révérence avant de quitter le regard baissé.

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Rosa. Une vieille femme plus que fidèle. Un intéressant revirement de situation par contre. Le jour où la mère d'Adam décéda pour overdose, ce fut Rosa ainsi que son mari qui prirent le jeune homme sous leurs ailes. Il vouait une certaine estime pour elle. Quand son mari décéda, elle perdit goût à la vie et c'est ce moment que Bakersfield utilisa pour amadouer la femme et la garder prêt de lui comme femme de maison. Elle était consciente de tout ce que son fils adoptif faisait, mais elle ne le jugeait jamais. À ses yeux, il était un homme fort, puissant et digne de respect. Jamais elle ne contredisait ses demandes. Elle avait l'allure d'une grand-mère chaleureuse dont tous et chacun voudrait se blottir dans ses bras pour un peu de réconfort. Sa présence rendait la maison un peu plus humaine.

Lentement, comme s'ils se trouvaient dans une situation tout à fait banale, il prit la cruche de thé glacé et en versa dans les deux verres avant d'en tendre un au garçon et de porter le sien à ses lèvres. Y'a pas à dire, Rosa avait encore une fois répondu à ses attentes. Quelques secondes passèrent avant qu'il ne pose finalement son regard sur le jeune homme ''Jusqu'où es-tu prêt à aller pour éviter la prison?'' Évidemment, l'homme d'affaire avait déjà une idée derrière la tête. Les hommes mûres vouaient un véritable fantasme pour les petites gueules d'anges dans son genre. Mais ce qu'il voulait de lui allait demander du temps, des recherches et beaucoup de moyens de pressions. C'était pas comme la jeune Jill avec qui il avait fait un marché qui ne durerait qu'un mois. Non, avec lui, il voulait quelque chose à long terme. Et pour cela, il devait à tout prit prendre son temps, ne pas le traumatiser dès le départ. S'il verrait dès le début l'ampleur de tout ce qui se cachait derrière, il prendrait les jambes à son cou et se dirait sûrement que quelques mois de prison n'était pas si terrible au final. Adam devait trouver des moyens de le tenir au creux de sa main. La première étape, il la faisait en ce moment. En apprendre un peu plus sur lui et le forcer à quelques petites choses dans le genre pour voir ses réactions. Il pourrait ainsi plus facilement jauger l'individu et savoir ainsi comment mieux le manipuler. Parce que oui, peu importe le déroulement des choses, il voulait ce gamin et il l'aurait ''Tu ferais quelques petites choses pour moi? Disons que ça m'aiderait plus facilement à oublier l'épisode d'aujourd'hui..''

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Parfait. C'était parfait. Tu avais répondu par l'affirmative avant même de savoir de quelles ordres seraient les demandes. Tu venais de confirmer que tu ne voulais réellement pas aller en prison. C'était un excellent point de départ pour pousser un peu plus loin l'emprise que l'homme d'affaire pourrait avoir sur toi. Stressé, sans ressource, intimidé. Tu dégageais quelque chose de palpable. Quelque chose dont Adam pouvait facilement se servir. Au final, la tâche serait beaucoup plus facile qu'il ne l'aurait pensé. Évidemment, il ne prenait rien pour acquis, quoi qu'au final, il réussissait toujours à avoir ce qu'il désirait et en ce moment, c'était toi qu'il désirait.

Après avoir pris aussi quelques gorgées de son verre de thé glacé, il dépose celui-ci sur le plateau posé sur la table basse. Les mains croisées, les coudes sur les genoux, il te fixait. Un peu comme s'il pouvait lire en toi. Il cherchait à voir certains traits de ta personnalités, jusqu'à où il pouvait aller sans que tu paniques et cherche à t'enfuir, de quelle manière il devait aborder le sujet pour que tu comprennes l'ampleur de la situation sans pour autant refuser catégoriquement et qu'il soit obligé de te forcer. Même si au fond, le fait de te menacer pour arriver à ses fins étaient en quelque sorte une manière de te forcer, il préférait beaucoup plus que le geste et l'approbation vienne de toi.

''Je suis riche.. mais ça tu le sait déjà.. et les gens riches ont des gens qui bossent pour eux. Toi tu as voulu me voler. Ça serait la moindre des choses que tu bosses un peu pour moi..'' Évidemment, il n'allait pas te dire directement quel était son business en dehors de l'hôtel. Il devait d'abord s'assurer que tu sois un peu plus sous son contrôle, que tu te sois enfoncer encore un peu plus, que tu aies l'impression qu'il n'y a aucune autre solution. Un sourire en coin s'afficha lentement sur son visage pendant qu'il plongeait son regard dans le tien. ''Tu sais.. tu parais vraiment bien. Avec des fringues un peu plus propre.. tu briserais des coeurs''

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Adam échappa un petit rire franc tout en roulant les yeux. Mais c'est que tu avais de la répartie. Il aimait ça. Tant que ça reste au niveau en dessous de lui, sans manque de respect, il aimait ça. De plus, ça mettait un peu de vie dans la situation assez inquiétante qui se déroulait pour toi. ''L'un n'ira pas sans l'autre..'' Évidemment, ses clients payaient une fortune pour avoir de la qualité et aussi mignon que tu puisses être, sans une apparence décente et attirante. Une petite coupe de cheveux.. un peu de gel.. une chemise.. cette pensée lui tira un sourire. Oui, tu allais être sa nouvelle mine d'or.

''Mais avant toute chose.. tu vas devoir me prouver que tu as le talent qu'il faut. Si tout se passe bien, tu auras la chance que je te laisse repartir sans appeler les flics'' Bakersfield serait stupide de ne pas vérifier par lui-même s'il avait eu un bon pressentiment à ton égard. D'une manière ou d'une autre, il n'avait jamais laissé un employé, homme ou femme, aller bosser sans avoir testé la marchandise avant. La qualité prime toujours et la seule manière de s'en assurer est de vérifier. On est jamais mieux servi que par soi-même, pas vrai? Il avait tout prévu. La porte était verrouillée, aucun moyen de sortir pour toi même si tu partais en courant. Le seul moyen de quitter cette maison était que lui te laisse partir. Et ce n'était pas dans ses intentions pour le moment. À toi de prouver que tu tenais réellement à ne pas te retrouver derrière les barreaux. Sans attendre que tu lui répondes, l'homme d'affaire se lève lentement du canapé et commence à détacher sa ceinture sans jamais te quitter des yeux. Il voulait que tu comprennes qu'il était plus que sérieux. Doucement, il descend son pantalon et ensuite son boxer ''Approche toi.. mets toi à genoux..'' Toujours en soutenant ton regard, il glissa une main vers son entrejambe pour prendre possession de son membre et commence à le masser lentement, très lentement.

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Ta réaction était légitime et il s'en attendait. Par contre, il fut agréablement surpris que tu ne tentes pas de t'enfuir. Un sourire en coin, il t'observait. Finalement, peut-être que tout ça allait être beaucoup plus facile qu'il ne l'aurait cru. Adam ne cessait pas de se masturber en usant toujours de gestes excessivement lent. Il ne voulait pas trop se durcir, juste allumer ses sens jusqu'à ce que tu fasses ce qu'il attendait de toi. ''Je n'avais encore parlé de rien.. mais j'ai comme principe que les gestes sont plus utiles à la parole..''

D'un geste habile, il retira son pantalon et son boxer de ses chevilles pour lui permettre de marcher aisément et s'approcha doucement de toi. Il ressentait que l'agressivité n'était pas de mise avec toi, il te perdrait. Tant qu'il gardait le contrôle, tant qu'il gardait cette supériorité c'est intimidation sur toi, ça lui convenait parfaitement. Sa main de libre se posa sur ton épaule et descendit lentement le long de ton bras pour arriver jusqu'à ta main qu'il tira lentement vers l'arrière pour l'attirer vers son membre ''C'est facile.. tu verras.. dis toi qu'en prison.. tu risques de subir encore pire.. des jeunes hommes comme toi.. c'est très populaire'' Il avait parlé d'une voix suave contre ton oreille. C'est à ce moment que Rosa apparu dans l'embrasure de la porte. Adam l'ignora totalement. Ce n'était pas la première fois qu'elle était témoin de ce genre de scène. Impuissante, comme toujours, elle se contenta de baisser le regard, désolée pour le jeune garçon, et tourna les talons afin de quitter la pièce.

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Toujours les lèvres près de ton oreille, il libéra un soupire sensuel et significatif en sentant ta main se refermer sur son membre ''Oui.. comme ça.. '' Il sourit en coin en se mordillant la lèvre. De la chair fraiche, oui, c'est ce que tu représentais. Il serait prêt à mettre sa main au feu que tu étais encore vierge. Une âme pure et innocente. Pas si innocente que ça si on repense aux circonstances qui ont menées à votre rencontre, mais sur les autres plans, tu n'étais qu'un jeune homme qui ne connaissait pas grand chose de la vie. C'est ce que tu dégageais et c'est ce qui l'attirait autant chez toi. Il avait l'impression qu'avec un peu de travail, il allait pouvoir te moddeler comme il le voudrait. Cette seule pensée lui tira un petit gémissement tout en sentant ta main le masser.

L'arrivée de Rosa bousille tout et en te voyant t'éloigner, il serre la mâchoire tout en se faisant violence pour ne pas se mettre en colère et frapper contre le mur. En ce instant, il avait bien envie de renvoyer cette minable vieille dame à coup de pied au cul. Si elle n'avait pas été là, tu te serais laissé faire. Évidemment, il n'avait pas dit son dernier mot. Quand Bakersfield veut quelque chose, il fait tout pour l'avoir quitte à renverser une ville au complet. De toute façon, il n'y avait aucune issue alors tu ne pouvais pas aller bien loin. Si tu le fuyais ainsi ça ne ferait que le mettre de plus en plus en colère et rendre la suite plus éprouvant pour toi.

''Oh que si tu peux le faire.. peut-être que tu crois ne pas vouloir.. mais je t'assure que tu le peux et je t'assure même que tu vas. Dis toi que tu seras libre quand je jugerai que tu as été pardonné. Mais plus tu me fais courir, plus je risque d'être exigent alors à toi de voir'' Il se tenait debout devant toi. Il n'avait pas bougé d'un poil. Jamais il ne dépenserait d'énergie à poursuivre quelqu'un quand c'est bien plus facile et inférieur pour l'autre de l'obliger à revenir vers lui. Par contre, il n'avait pas cessé ses lents mouvements contre son propre membre pour maintenant son envie et son excitation. Avec un petit sourire amusé il fait un seul pas vers toi, mais accélère un peu le mouvement de va et vient sur son intimité ''J'ai envie de faire un petit jeu. Qui réussira à me faire jouir. Les règles sont simples. Si je jouis par moi-même.. t'es dans la merde.. Et j'ai l'avantage de bien connaître mon corps..'' Toujours en souriant, il ferme les yeux en soupirant d'excitation pendant qu'il accélère encore un peu.

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Voilà qui est sage de ta part. Quand il voit que tu te rapproches, un sourire satisfait s'affiche aux coins de ses lèvres. Tu ne supportais pas la pression, c'était une excellente chose à savoir pour lui. Aussi tordue que puisse être la demande, avec un peu de persuasion et de menaces, tu flanchais. Chaque minutes qui passaient lui en apprenaient un peu plus sur toi et sur comment tu réagissais selon les situations. Habituellement, le jeune homme ne prenait pas la peine d'analyser ce genre de choses. Non, il se contentait de prendre ce qu'il voulait et jeter les gens par la suite. Dans ton cas, c'était différent. Il n'avait pas seulement envie de se satisfaire, non. Il savait que tu avais beaucoup de valeurs dans la business. Une petite âme perdue comme la tienne allait être facile à modeler. Oui, bientôt, tu serais sa marionnette.

Basculant légèrement la tête vers l'arrière, il laissa un soupire de bien être franchir ses lèvres. Ta main tremblante venant caresser son membre. Il sourit de plus elle en te sentant l'obliger à enlever sa propre main. Parfait. Mmh, c'est bon. Tu es un tantinet mal habile, mais il s'en était douté. Bientôt tes lèvres se joignent au plaisir. ''Continu comme ça.. t'arrête pas..'' Un petit gémissement rauque se fit entendre. D'une main ferme, il empoigner la racine de tes cheveux au niveau de la nuque. Au début, il ne bouge pas, mais après quelques minutes, il commença à mettre un légère pression sur ta tête tout en ondulant son bassin faisant enfoncer son membre durcit un peu plus profondément dans ta bouche. C'était chaud, c'était bon. D'autres petits grognements graves franchissent ses lèvres. Se sentant près d'atteindre l'orgasme, il accéléra considérablement le mouvement. Il faisait de rapides vas et vient tout en tenant solidement ta tête afin que tu ne puisses pas reculer. À peine quelques minutes ainsi que l'homme d'affaire éjacula abondamment à l'intérieur de ta bouche. Un lourd grognement accompagna le geste pendant qu'il avait continuer quelques mouvements de plus. Un large sourire aux lèvres, il se retira lentement après t'avoir caresser le dessus de la tête comme pour te féliciter. ''Tu as gagné on dirait''

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Mais c'est qu'il est doué le petit. Tout ça avait suffit pour lui prouver qu'il ne c'était pas trompé à ton sujet. Tu allais être une vraie mine d'or pour Adam qui comptait tout faire pour t'avoir à sa botte. La partie venait de commencer et il ne l'abandonnerait pas tant qu'il ne l'aurait pas gagné. Juste à y penser, l'homme d'affaire jubilait littéralement. Avec toi, ça allait être différent. Il ne voulait pas utiliser la voie facile. Les menaces ou le chantage. Un truc vieux comme le monde, mais ce n'était pas ce qu'il voulait de toi. Non. Il voulait que tu viennes dans son  monde et ce, par désir. Ça allait sans doute prendre plusieurs semaines, mais il avait plus d'un tour dans son sac et s'avérait être un maître en matière de manipulation. À force, tu allais le supplier de te garder près de lui. Une promesse qu'il se faisait intérieurement.

Comme si rien ne c'était passé, le brun se rhabilla et arborant un sourire de satisfaction, il retourna s'assoir sur le canapé pour prendre son verre de thé glacé qu'il porta à ses lèvres pour en prendre une grande gorgée. Tout en se faisant, il glissa une main pour masser une seconde son entre-jambe, signe qu'il te montrait qu'il avait plus qu'apprécier cette petite gâterie. Comme promis, ta dette était payée. Évidemment, tu n'en avais pas terminé avec lui et tu t'en rendrais bien vite compte. Pour l'instant, il devait te prouver qu'il était un homme de parole. Pour se faire, il devait te laisser partir puisque tu avais fais ce qu'il attendait de toi. Il hocha lentement la tête positivement ''Oui, tu peux partir.. tu as fais ce que j'attendais de toi et je vais faire ce que tu attends de moi'' Il se leva et fouilla dans la poche de son pantalon pour sortir son porte-monnaie et sorti un billet de 50$ pour te le tendre ''Voilà pour toi. Tu pourras payer un taxi pour retourner chez toi, on est loin du centre-ville''

Terminer sur une note positive allait sans aucun doute lui donner une petite longueur d'avance. De suite après ton départ, il allait appeler son détective privé afin de faire une recherche sur toi, afin de monter un dossier complet. Tout ce qui pouvait être découvert sur toi, allait se retrouver dans ce dossier et il serait alors bien armé pour lancer la première bombe. Profites bien de ta vie de liberté jeune homme parce que sous peu, tu m'appartiendras! ''Fais gaffe la prochaine fois que tu tenteras de voler quelqu'un.. tu ne tomberas pas toujours sur des gens compréhensifs comme moi..''

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