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| Sujet: Secret ▬ Arella Akerman Dim 6 Juil - 9:46 | |
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ARELLA AKERMAN & JULIAN BURTON Secret.
Il y a des faits, des détails qu’on voit, que d’autres ignorent, et qu’on se tue à garder sous silence ; dieu seul sait pourquoi. Et parfois, l’auteur des dits détails réapparait dans notre vie sans y avoir été invité, pour une raison qu’on veut savoir mais qu’on ne souhaite pas entendre. C’est tout ce qui rend les secrets difficiles à garder, plus lourd que ce à quoi nous avions pensé au départ. Il nous rappelle que, parfois, l’avenir d’une personne ou d’une autre réside entre nos mains. Il ne suffit que d’un claquement de doigts, que d’un mot dit alors que le silence aurait dû continuer à régner et la fin sonne sous nos yeux pour cette personne qu’on regardait jusqu’alors en se promettant de ne rien laisser passer. Et Julian ressasse tout cela depuis quelques minutes déjà, son café à la main, les sourcils froncés et ses yeux clairs posés sur une jeune femme à qui il avait eu à faire, il y a de ça des années. Ça avait été le début de sa carrière mais il était parvenu à découvrir certaines choses que ses enseignants (dirons-nous) n’avaient pas réussi à découvrir. Ainsi, Julian détenait la seule et unique preuve qui aurait pu tout faire basculer dans la vie de cette dite femme ; chose qu’il n’a pas fait. Allez savoir pourquoi, même lui l’ignore. Le doute, le trouble, surement.
Tout ce qu’il croit savoir remonte difficilement à sa mémoire, l’incite à y penser, encore et encore jusqu’à ce qu’il ne daigne enfin se lever pour se présenter à elle. C’est tout ce qu’il a trouvé à faire et par courtoisie, c’est la moindre des choses que de venir saluer une personne qu’on aide ; bien qu’en passant son savoir sous silence. Le blond s’est tu depuis toutes ses années, même auprès de la jeune femme qui pourtant aurait peut-être dû le savoir. Mais à quoi bon s’attirer des ennuis quand on en a déjà bien trop au cours de son quotidien ? Julian n’est pas à l’abri de voir sa vie basculée chaque jour que dieu fait, alors inclure une autre histoire à la sienne reviendrait au suicide ou à se jeter la tête la première dans une cellule de prison avec pour surnom d’être qualifié de monstre. Non, le légiste s’est épargné cela et s’il se rend à ses côtés aujourd’hui, c’est avant tout pour avoir un peu de compagnie, lui en offrir également par la même occasion. Il n’est pas l’homme le plus désagréable qui soit au monde, ça lui permet de penser qu’il ne sera pas de trop, qu’il ne dérangera pas. Mais il n’est pas indemniser contre l’erreur, après tout, ils ne se connaissent pas réellement ; bien que Julian en sache un peu plus que les autres sur son compte. Ca fait une différence avec les personnes quelconques qui pourraient l’aborder au même instant que lui. Mais il ne s’en servira pas, une fois encore, parce qu’il ne fait pas partie de ceux qui prennent plaisir à détruire les autres. Et bien que sa nature puisse l’y pousser, son choix de métier lui a permis d’en faire abstraction.
« J’espère ne pas déranger. Vous vous souvenez moi ? » Une question si ridicule mais pourtant nécessaire dans ce genre de situation. Julian n’a pas d’autre solution que de la poser pour savoir s’il doit tourner les talons ou rester en face de celle qu’il vient d’aborder, le sourire aux lèvres ; pour ne rien changer à ses habitudes et à l’image qu’on peut avoir de lui. Le masque qui parvient à faire croire qu’il est un homme sans soucis, heureux de vivre et éloigné de toute difficulté quant au quotidien qu’il mène. Julian sait que la vie est un cadeau, mais ce qu’il endure au cours de cette dernière lui rappelle combien elle peut être une garce aussi. Mais c’est à taire, à garder pour soi au risque de se retrouver prisonnier sous une tonne de questions plus curieuses les unes que les autres. Il ne veut pas qu’on sache ce qu’il est, pas encore conscient que celle qui se trouve désormais en face de lui pourrait le surprendre avec les siennes. Il persiste, reste là. « Comment allez-vous depuis… des années maintenant, je crois. » Tant de gentillesse, de politesse, le parfait comédien face à celle qu’il a percé à jour depuis longtemps.
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| Sujet: Re: Secret ▬ Arella Akerman Dim 3 Aoû - 13:05 | |
| Il y a plusieurs années déjà, les parents d'Arella sont morts, et tout portait à croire qu'il s'agissait d'un meurtre. Pour quelles raisons, par qui, dans quel but ? Personne ne le savait, personne sauf Arella. Elle est la seule – du moins c'est ce qu'elle croit – à savoir que c'est Lilith qui a tout préparer, c'est elle qui a attendu le bon moment pour passer à l'acte et aussi c'est elle qui a tout fait pour que personne ne trouve de preuves. Elle est douée, très douée. Elle leur a fait payer. Mais c'est aussi elle qui a réussi à les faire sortir de l'hôpital psychiatrique, sans elle elles seraient toujours enfermées dans cette chambre tout blanche, droguée en permanence par des tas de médicaments. Elle a trouvé une cachette pour les dissimuler. Bercée par ses souvenirs, les yeux rivées sur les pages d'un livre qu'elle ne lisait qu'en diagonale, la blonde sursauta légèrement et releva ses grands yeux bleus sur l'homme qui venait de l'aborder.
Ses yeux se plissent légèrement, ses lèvres se rétractent alors qu'elle fouille dans sa mémoire. Elle connait cet homme, elle l'a déjà vu quelque part et soudain ça fait tilt. Le légiste qui avait examiné le corps de ses parents. Si si, maintenant elle s'en souvient, même très bien et pour cause … un soir qu'elle avait voulu passer à la morgue elle avait fait cette macabre découverte concernant le médecin. Une découverte pareille aurait fait fuir n'importe qui qui aurait crié d'effroi avant de prendre ses jambes à son coup, mais pour Arella et Lilith, ce n'était pas la même chose, elles étaient restées à observer. Ses lèvres frissonnent et s'étirent en un charmant sourire tandis qu'elle referme l'ouvrage. « Comment ne pas se souvenir de vous docteur Burton. » La blonde glisse son livre dans son sac alors que ses yeux ne quittent pas ceux du médecin, un homme charmant soit dit en passant, mais ces pratiques douteuses donnait alors à la blonde un spectacle tout à fait différent. En cet instant c'était Lilith qui avait pris le dessus, face aux fantômes de son passé il valait mieux que ce soit elle et non Arella qui prenne la parole. « Je me porte à merveille, et vous même ? » Peut être qu'à ce moment précis, il aurait mieux valu pour la jeune femme qu'elle ne se contente que d'entendre la réponse de l'homme et de poursuivre son chemin, mais elle renchérit. « Les cadavres sont-ils toujours votre domaine de prédilection ? » Question en apparence innocente qui aurait même pu être posée d'une manière différente mais bercée de plein de sous-entendus. L'intention de la jeune femme n'était pas vraiment de mettre la puce à l'oreille du légiste, seulement de jouer avec le fait qu'elle connaissait son secret. |
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